Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a estimé que les turbulences actuelles sur...
Actualités - CHRONOLOGIE
Finance La crise des « subprimes » frappe de plein fouet les Bourses mondiales
le 17 août 2007 à 00h00
Les places boursières ont de nouveau décroché lourdement hier, accusant de fortes pertes de l’Asie aux États-Unis en passant par l’Europe, les gros investisseurs touchés par la crise des prêts hypothécaires à risques aux États-Unis s’étant mis à vendre massivement pour se renflouer.
Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a estimé que les turbulences actuelles sur les marchés financiers allaient « pénaliser » la croissance aux États-Unis. Il a toutefois souligné que « l’économie et les marchés seront assez forts pour absorber les pertes » sans provoquer une récession. En effet, la crise actuelle se déroule « sur fond de croissance mondiale très saine avec des fondamentaux solides », a-t-il fait valoir.
Mais la « réappréciation actuelle des risques ne devrait surprendre personne », a estimé M. Paulson, pour qui elle était devenue « inévitable ».
« Il y a presque un vent de panique, le mot commence à circuler sur les marchés », a confié à l’AFP un vendeur d’actions à Paris ayant requis l’anonymat.
De manière générale, « la confiance du marché recule et les acteurs sont incapables de se calmer », selon Kazuhiko Shibat, de la Dresdner Bank, d’autant que « l’étendue du problème reste difficile à évaluer et que l’aversion au risque devrait continuer ».
Wall Street, qui donne le ton mondial, a ouvert en baisse, le Dow Jones perdant 0,96 % et le Nasdaq 1,11 % vers 14h25 GMT.
Les Bourses européennes ont poursuivi leur glissade hier, enfonçant même pour plusieurs d’entre elles, comme Paris ou Londres, leur plancher de l’année. Dans le sillage de l’ensemble des Bourses mondiales, l’Eurostoxx a cédé 2,61 %.
Paris a ainsi terminé à son plus bas niveau depuis le début de l’année, clôturant en repli pour la troisième séance consécutive, le CAC 40 perdant 3,26 % à 5 265,47 points. La Bourse de Londres a elle aussi fermé en très forte baisse hier, reculant de 4,10 % par rapport à la clôture de mercredi, son plus bas niveau en séance depuis le 26 septembre dernier. Après avoir résisté ces derniers jours au pessimisme ambiant, Francfort a à son tour chuté, perdant 2,36 %.
Face à cette crise qui s’amplifie, les responsables politiques sont sortis de leur silence. Le président français Nicolas Sarkozy a écrit à la chancelière allemande Angela Merkel, qui assure la présidence du G7, pour demander aux dirigeants des sept pays les plus industrialisés d’adopter des mesures pour renforcer la « transparence du fonctionnement des marchés ».
M. Sarkozy propose que les ministres des Finances du G7, « en liaison » avec les Banques centrales, le Forum de stabilité financière et le FMI, y travaillent et remettent un « rapport d’analyse et de propositions lors de leur réunion d’octobre prochain à Washington ».
La Réserve fédérale américaine (Fed) est de nouveau intervenue et a injecté 17 milliards de dollars supplémentaires dans le circuit monétaire pour empêcher une contraction des sources de crédit découlant de la crise dans le secteur des prêts « subprime ». La Banque du Japon est elle aussi intervenue jeudi à hauteur de 400 milliards de yens (2,5 milliards d’euros).
L’Asie a en effet connu une journée noire. À Tokyo, deuxième place financière mondiale, l’indice Nikkei a terminé en forte baisse de 1,99 % à 16 148,49 points, son plus bas niveau depuis fin novembre.
À Sydney, le groupe de prêts immobiliers australien RAMS a reconnu qu’il était incapable de se refinancer 5 milliards de dollars de dettes à la suite du resserrement du crédit aux États-Unis.La Bourse australienne a clôturé en baisse de 1,56 %.
Même si la plupart des banques d’Asie sont jugées relativement peu exposées aux mauvaises créances américaines, certains fonds d’investissements impuissants à recouvrer des prêts « subprime » cherchent à compenser leurs pertes en vendant à tour de bras des actions en Bourse.
Les places boursières ont de nouveau décroché lourdement hier, accusant de fortes pertes de l’Asie aux États-Unis en passant par l’Europe, les gros investisseurs touchés par la crise des prêts hypothécaires à risques aux États-Unis s’étant mis à vendre massivement pour se renflouer.
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