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Un pays à haut risque sismique

Le séisme meurtrier qui a frappé le Pérou n’a pas surpris les scientifiques, car il s’agit d’un phénomène récurrent dans ce pays situé à la frontière de deux plaques tectoniques. Ce tremblement de terre s’est en effet produit dans la « ceinture de feu », une zone de plaques qui entoure l’océan Pacifique et où se sont produits les 13 plus importants séismes depuis 1900. Le long de la côte ouest de l’Amérique latine, les plaques Nazca et sud-américaine convergent et créent une zone de subduction, c’est-à-dire qu’une plaque « plonge » sous une autre lorsqu’elles se rencontrent et s’entrechoquent, ce qui engendre des tremblements de terre. « Une grande partie de l’énergie sismique se situe le long de la frontière Pacifique », précise à l’AFP Roger Musson, sismologue au Service géologique britannique d’Edimbourg. « C’est une région très active, une des plus actives du monde », renchérit Pascal Bernard, sismologue à l’Institut de physique du globe de Paris. Le 23 juin 2001, un séisme de magnitude 7,9 avait déjà touché la côte sud du Pérou, faisant 113 morts, 53 disparus, 1 389 blessés et 73 931 sinistrés. « Le tremblement de terre qui vient d’avoir lieu est sans aucun doute la conséquence de celui qui a eu lieu il y a six ans », estime M. Musson. « Une bordure de plaque tectonique court le long de la côte péruvienne et une grande partie de cette plaque a cassé en 2001, ajoute-t-il. Le séisme de mercredi a repris là où s’était arrêté celui de 2001. » Pascal Bernard interprète le phénomène un peu différemment. Même s’il juge qu’« un lien entre les deux » tremblements de terre est possible, l’origine du dernier séisme est à rechercher, selon lui, beaucoup plus loin. « Quand on regarde la carte, les deux séismes sont éloignés. Celui de mercredi se situe beaucoup plus au Sud, d’environ 300 kilomètres », déclare-t-il à l’AFP. Ce séisme lui rappelle plutôt « ceux qui ont touché le Pérou en 1974 et 1996 ». Le 3 octobre 1974 et le 12 novembre 1996 s’étaient produits deux tremblements de terre, de magnitude 7,6 et 7,7 respectivement, dont les épicentres se situaient dans la même zone géographique que celui de mercredi. Du fait de son importance, la secousse sismique de mercredi pourrait également affecter les plaques tectoniques environnantes et engendrer d’autres tremblements de terre. « Un grand séisme, comme celui du Pérou, peut perturber les plaques voisines. On peut donc s’attendre à des répliques. Selon les statistiques, on pourrait avoir plusieurs séismes de magnitude 6, durant ces prochains mois », précise M. Bernard. Mehdi CHERIFIA/AFP
Le séisme meurtrier qui a frappé le Pérou n’a pas surpris les scientifiques, car il s’agit d’un phénomène récurrent dans ce pays situé à la frontière de deux plaques tectoniques.
Ce tremblement de terre s’est en effet produit dans la « ceinture de feu », une zone de plaques qui entoure l’océan Pacifique et où se sont produits les 13 plus importants séismes depuis...