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Actualités - CHRONOLOGIE

Catastrophe naturelle - Les secousses ont atteint 8 sur l’échelle de Richter Séisme au Pérou : près de 500 morts et plus d’un millier de blessés

Les services de secours s’efforçaient hier de retrouver des survivants dans les décombres après le violent séisme qui a frappé le Pérou, faisant au moins 500 morts et 1 600 blessés, essentiellement dans les localités côtières du sud du pays. Depuis que le tremblement de terre s’est produit mercredi soir, le bilan n’a cessé de s’alourdir. Hier soir, le bilan provisoire s’élevait à près de 500 morts et 1 600 blessés, la grande majorité sur une bande côtière de 400 kilomètres au sud de Lima. Un sismologue de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Hugo Perfettini, a déclaré à l’AFP à Lima que l’on pouvait craindre « des répliques de 5 à 6 sur l’échelle de Richter, mais de moins en moins », et que « le pire était passé ». La petite ville de Pisco, comptant 130 000 habitants, est la plus touchée par les secousses qui ont atteint dans la nuit de mercredi à jeudi 8 sur l’échelle de Richter ainsi que par la centaine de répliques qui se poursuivaient encore hier. Les villes d’Ica (320 000 habitants) et de Chincha (180 000 habitants) ont aussi été fortement secouées. « Nous avons des centaines de morts gisant dans les rues, de blessés dans les hôpitaux », a déclaré en pleurs le maire de Pisco, Juan Mendoza, qui estime sa ville dévastée à 70 % et a lancé un appel au secours au gouvernement péruvien. Des dizaines de cadavres étaient allongés sur les trottoirs sous une simple couverture. La coupole de l’église San Clemente s’est effondrée en pleine messe, causant de nombreuses victimes. Les sauveteurs dégageaient les décombres dans les villes à la recherche de survivants et se rendaient aussi dans des villages isolés de la côte. Des vagues provoquées par le séisme au large de la baie de Paracas ont partiellement inondé la région, provoquant des dégâts matériels selon les pêcheurs. La secousse étant proche d’une zone côtière, le risque d’un tsunami avait également été envisagé par les autorités péruviennes, qui ont levé l’alerte hier matin. À Lima, deux personnes sont mortes de crise cardiaque. Plusieurs habitants ont signalé des tentatives de pillage dans des maisons proches du port de Callao évacuées par la marine à cause d’une menace de tsunami. Les autorités tentaient hier de mettre en place un pont aérien pour que les secours parviennent le plus rapidement dans les zones sinistrées de la côte sud du Pérou. Deux avions militaires ont acheminé au petit matin plus de 50 tonnes de couvertures, de médicaments et de vivres. Alors que l’hiver austral est rude sur la côte péruvienne, les sinistrés, qui ont perdu leurs maisons d’adobe, de la terre séchée maintenue par des claies de jonc, manquent cruellement de tentes et de vêtements chauds, indiquent les pompiers sur place. L’aide internationale se mobilise : deux ONG, Pompiers unis sans frontières (BUSF), avec 15 sauveteurs et des chiens, et Intermon Oxfam, et la Croix-Rouge espagnole ont commencé à envoyer des secours. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé qu’il envoyait deux avions transportant des tentes, des bâches en plastique, des couvertures et des jerricans. Les appareils devaient partir de Panama et arriver à Pisco hier soir. De nombreux pays ont proposé d’apporter une aide humanitaire au gouvernement péruvien, dont les États-Unis et l’Espagne ou la France. Au Vatican, le pape Benoît XVI a appelé hier les organisations de l’Église catholique à porter assistance aux personnes sinistrées et a exprimé « mes sincères condoléances aux familles des défunts, et mes sentiments de proximité spirituelle aux nombreux blessés et à ceux qui sont privés d’un toit ». L’Église catholique allemande a offert son aide au Pérou, un pays en très grande majorité catholique, tandis qu’en Amérique latine, le Mexique, l’Équateur, la Bolivie, le Venezuela, la Colombie, le Chili et le Brésil ont proposé leur assistance. Le séisme est l’un des pires subis par le Pérou, toujours hanté par le terrible tremblement de terre de 1970 qui avait tué 70 000 personnes dans la localité montagneuse de Huaraz. Le précédent séisme important, qui s’était produit en 2001 dans la région d’Arequipa, avait tué 75 personnes et détruit 25 000 habitations.
Les services de secours s’efforçaient hier de retrouver des survivants dans les décombres après le violent séisme qui a frappé le Pérou, faisant au moins 500 morts et 1 600 blessés, essentiellement dans les localités côtières du sud du pays.
Depuis que le tremblement de terre s’est produit mercredi soir, le bilan n’a cessé de s’alourdir. Hier soir, le bilan provisoire...