Mauresmo renonce à l’US Open

Amélie Mauresmo, qui va de déception en déception depuis un an, renonce à disputer l’US Open qui commence le 27 août, a-t-on appris hier sur son site Internet. « Comme je l’ai exprimé il y a quelques semaines, j’ai besoin de prendre le temps nécessaire pour retrouver l’envie et pouvoir être à mon meilleur niveau dès la reprise », explique la n° 7 mondiale, absente des courts depuis un mois. « Depuis mon absence, je continue à me maintenir en forme sur le plan physique (...), ajoute la Française. Côté tennis, je n’ai toujours pas repris la raquette, dans ces conditions, participer à l’US Open ne serait pas sérieux pour un objectif de titre. » Après avoir déjà fait l’impasse sur les tournois de Toronto et de New Haven, Mauresmo projette désormais de faire sa rentrée au tournoi de Pékin du 17 au 23 septembre. « Dès la semaine prochaine, Xavier (Moreau son entraîneur) viendra me rejoindre. Je profite de cette période pour mettre tout particulièrement l’accent sur une rééducation des adducteurs qui m’ont posé pas mal de soucis depuis un an. » Si le forfait de la n° 1 française pour l’US Open, où elle fut demi-finaliste en 2006, risque de lui coûter cher en termes de classement, il s’inscrit dans la droite lignée de ces derniers mois, au cours desquels elle semble payer ses formidables résultats du premier semestre 2006. Depuis sa victoire à l’Open d’Australie et à Wimbledon l’année dernière, elle n’a ainsi plus remporté qu’un seul tournoi, celui d’Anvers en février dernier. Pour le reste, elle a accumulé les blessures et les forfaits, plongeant du 1er au 7e rang de la hiérarchie mondiale. Au bout du rouleau La liste des « bobos » est impressionnante. Blessée à l’épaule droite, elle a d’abord manqué l’essentiel de la saison en salle l’automne dernier. Mal préparée, elle a perdu ensuite son titre à l’Open d’Australie (élimination en 8e de finale) et à l’Open de Paris. Sur ce, elle a dû se faire opérer de l’appendice en mars, revenant juste à temps pour disputer Roland-Garros. Sans réussite, puisque son manque de préparation s’est soldé par une défaite dès le troisième tour. Au grand chelem suivant, à Wimbledon, la Française, gênée par une douleur récurrente aux adducteurs et manquant singulièrement de rythme, chutait une nouvelle fois en huitièmes de finale. Depuis, elle n’a plus disputé que deux matches, avec l’équipe de France de Fed Cup face à l’Italie à la mi-juillet. Pour une nouvelle expérience douloureuse, puisque la France s’est inclinée avec une Mauresmo au bout du rouleau. « L’urgence, c’est de couper, maintenant il me faut la mer, de la mer chaude, partir sur un bateau », avait lancé la Française, visiblement abattue, au soir de la défaite. « J’ai prévu de couper une quinzaine de jours, mais si je sens que j’ai besoin de plus, eh bien, je prendrai plus », avait ajouté celle qui devait être accompagnée par Guy Forget sur plusieurs tournois américains cet été. À 28 ans, Mauresmo a donc opté pour la deuxième solution. Usée par dix ans au plus haut niveau, elle ne voudra revenir cette fois que lorsqu’elle se sentira prête à 100 %. Alors tant pis si elle doit pour cela continuer à descendre au classement WTA jusqu’à risquer de sortir du top 10 pour la première fois depuis plus de cinq ans.