France
La chétive croissance printanière
complique la tâche du gouvernement
le 15 août 2007 à 00h00
La croissance de l’économie française, déjà timide en début d’année, a marqué le pas au printemps, compliquant la tâche du gouvernement qui tablait sur une progression supérieure à 2,25 % en 2007 pour contenir les déficits.
Après 0,5 % de hausse au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,3 % au deuxième, a annoncé hier l’Institut national de la statistique (Insee) dans une première estimation, susceptible d’être révisée.
« L’effet Sarkozy sur l’économie française a fait pschitt », commente Alexander Law, du cabinet d’études Xerfi. Le chiffre est « décevant », pour Mathieu Kaiser (BNP Paribas), puisque inférieur de moitié aux prévisions de l’Insee et de la Banque de France.
Sur la même période, l’Allemagne n’a certes pas fait mieux (0,3 % également), mais l’Espagne a affiché une croissance de 0,8 %.
Au vu de ces chiffres, il n’y a plus guère d’économistes pour parier, comme le gouvernement, sur une croissance comprise entre 2,25 et 2,5 % sur l’ensemble de l’année.
« L’idée d’atteindre une croissance de 2,5 % cette année relève du fantasme », assène Nicolas Bouzou, du cabinet d’études Asterès, jugeant que même un niveau de 2 % « semble quasi inatteignable ». Il est rejoint par Alexander Law, pour qui la croissance « tournera, au mieux, autour de 1,75 % cette année ». Plus optimiste, Mathieu Kaiser espère 2 %.
À Bercy, on tente de relativiser. Certes, le chiffre trimestriel « est moins bon que prévu », a-t-on concédé. Mais « le deuxième trimestre 2007 correspond à la période électorale, qui est traditionnellement une période d’attente », a-t-on fait valoir.
Dans ces conditions, la tâche du gouvernement, qui s’est engagé à ramener fin 2007 à 2,4 % du PIB le déficit public de la France (qui comprend celui de l’État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales), s’annonce compliquée.
La croissance de l’économie française, déjà timide en début d’année, a marqué le pas au printemps, compliquant la tâche du gouvernement qui tablait sur une progression supérieure à 2,25 % en 2007 pour contenir les déficits.
Après 0,5 % de hausse au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,3 % au deuxième, a annoncé hier l’Institut national de la...
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