Rechercher
Rechercher

Actualités

« Nos divisions et notre démembrement nous ont affaiblis », déplore Sfeir

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a exprimé sa consternation devant l’évolution dramatique de la situation dans le pays, déplorant les divisions qui ont affaibli, selon lui, les Libanais. Mgr Sfeir a développé les mêmes idées, dimanche soir, à l’occasion de la cérémonie annuelle organisée dans la cour de Dimane par la Fédération des municipalités de Bécharré en l’honneur des émigrés du caza, et hier, en recevant les prêtres de la paroisse maronite de Bkerké. « Nous aurions souhaité que les circonstances dans le pays permettent le retour des émigrés, mais nous avons vécu pendant trente ans des conditions difficiles qui perdurent. Les deux années qui viennent de s’écouler étaient cependant les plus dures et les plus graves. Le feu de la guerre s’est ravivé de l’extérieur et de l’intérieur », a déclaré le patriarche, durant la cérémonie de Dimane, soulignant que l’émigration est devenue « l’issue la plus facile pour de nombreux Libanais ». Après avoir rendu un vibrant hommage aux émigrés, saluant leur apport et leur aide au Liban, Mgr Sfeir a déclaré : « Ce qui nous a affaiblis et qui nous affaiblit encore, ce sont nos divisions et notre démembrement. Il est grand temps que nous réalisions ce qui nous arrive, que la fraternité retrouve son chemin vers nos cœurs, que nous restions attachés à notre identité et à notre terre, sans imiter autrui, surtout que personne ne nous veut du bien, comme nous le voulons pour nous-mêmes. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Il s’agit là d’une règle incontestable. Il est absolument inutile de chercher quelqu’un qui volera à notre secours, si nous ne savons pas nous sauver nous-mêmes. » S’exprimant hier devant les prêtres de la paroisse maronite de Sarba, le chef de l’Église maronite a plaidé vigoureusement en faveur de l’entente, la coopération et la fraternité entre les Libanais. Selon lui, il est impératif aujourd’hui de multiplier les prières « parce que la situation est mauvaise ». « L’été dernier, il y a eu la guerre menée par Israël, et cet été il y a eu la bataille de Nahr el-Bared. Les gens ne peuvent pas supporter davantage et chaque jour qui passe est pire que le précédent », a notamment indiqué le patriarche.

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a exprimé sa consternation devant l’évolution dramatique de la situation dans le pays, déplorant les divisions qui ont affaibli, selon lui, les Libanais.
Mgr Sfeir a développé les mêmes idées, dimanche soir, à l’occasion de la cérémonie annuelle organisée dans la cour de Dimane par la Fédération des municipalités de...