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Sleimane, éventuel présidentiable, selon des sources diplomatiques arabes Khalil FLEYHANE
Par FLEYHANE Khalil, le 13 août 2007 à 00h00
Des sources diplomatiques arabes ont placé la rencontre entre le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir et le commandant en chef de l’armée Michel Sleimane, samedi dernier, dans le cadre des élections présidentielles, malgré tous les démentis des proches des deux parties qui ont assisté à la rencontre. Lors d’un entretien à huis clos, le cardinal Sfeir aurait sondé l’opinion du général Sleimane pour savoir si ce dernier était prêt à assumer les fonctions présidentielles. Selon ces sources, l’impartialité apparente du général Sleimane entre les deux camps du 14 et du 8 Mars augmenterait ses chances de se voir élire à la tête de l’État, d’autant qu’aucune de ces coalitions n’a émis de réserves ni exprimé d’opposition à l’égard de la personne du général depuis que son nom figure sur la liste des présidentiables éventuels. D’autant plus que le général Sleimane bénéficierait d’une grande estime arabe et internationale dans la mesure où il a pu préserver l’unité de l’armée en dépit des événements critiques qui ont eu lieu dans les rues de Beyrouth, en janvier dernier, et des combats sur le front de Nahr el-Bared.
Ces sources ont indiqué que les rencontres de l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Abdel-Aziz Khoja, avec le président du Conseil, Fouad Siniora, et le président de la Chambre, Nabih Berry, refléteraient une détermination des autorités saoudiennes à combler le fossé entre les deux camps. Il s’agirait d’après ces sources de trouver un terrain d’entente qui permettrait de s’accorder sur la personne du futur président de la République et sur la composition d’un gouvernement d’union nationale ainsi que sur la personne du Premier ministre. L’opposition souhaiterait voir Saad Hariri remplir cette dernière fonction, surtout que le gouvernement d’entente nationale serait formé après le départ du président Émile Lahoud. Il s’agirait également d’aboutir à un accord sur le programme du futur gouvernement, notamment en ce qui concerne la résolution 1701 de l’ONU et le tribunal international qui jugera les assassins présumés de Rafic Hariri.
Ces sources ont toutefois estimé que les efforts du président Berry demeurent « insuffisants », ce dernier ayant affirmé que si le gouvernement revendiqué par l’opposition n’était pas formé, la crise durerait trois ou quatre mois, soit bien au-delà de l’échéance présidentielle dont nous sépare quelque 43 jours. De plus, ces sources ont déploré le refus catégorique du président Berry de rencontrer les chefs de file du 14 Mars, notamment le député Saad Hariri, au risque de placer le processus d’élection du futur président entre les mains d’un consortium international incluant la Syrie, l’Iran, l’Arabie saoudite, la France et les États-Unis, au détriment des législateurs libanais.
En parallèle, des sources ministérielles ont été informées du fait que la conférence régionale proposée par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, visant à résoudre la crise libanaise ne figurerait plus sur l’agenda diplomatique international. Il semblerait en effet qu’une telle conférence ne jouirait guère du soutien de la France, vu les divergences profondes entre l’Arabie saoudite et la Syrie, d’un côté, et l’Égypte et l’Iran, d’un autre. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, aurait estimé que cette conférence ne serait pas vouée au succès, certains de ces États ayant en suspens avec les États-Unis des enjeux cruciaux, à la tête desquels figure le dossier nucléaire iranien.
Des sources diplomatiques arabes ont placé la rencontre entre le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir et le commandant en chef de l’armée Michel Sleimane, samedi dernier, dans le cadre des élections présidentielles, malgré tous les démentis des proches des deux parties qui ont assisté à la rencontre. Lors d’un entretien à huis clos, le cardinal Sfeir aurait sondé l’opinion du...
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