Football - Pour son premier match en tant qu’entraîneur, Laurent Blanc semble avoir mis les siens sur la bonne voie Les Girondins de Bordeaux sur les rails

Vainqueurs samedi face à Lens (1-0) lors de la première journée de Ligue 1, les Girondins de Bordeaux n’ont pas manqué leur décollage et semé de belles promesses. Arrivé au club avec l’ambition de produire du jeu, le néophyte Laurent Blanc semble avoir mis son équipe sur la bonne voie. Les vacances, le soleil, la victoire : Laurent Blanc ne cachait pas sa satisfaction samedi après le premier succès de sa carrière en tant qu’entraîneur. L’ancien international français (97 sélections) était très attendu. Il n’a pas raté ses débuts. Face au Racing Club de Lens de Guy Roux, les Girondins l’ont emporté sur la plus petite des marges, mais ont donné des gages au public de Chaban-Delmas. Durant les quarante-cinq premières minutes du match, ce Bordeaux 2007/2008 a séduit ses fidèles, qui n’avaient pas été à la fête ces derniers temps question spectacle. Il y a trois semaines, Laurent Blanc nous confiait espérer mettre au point une équipe « rigoureuse, disciplinée et efficace (...) en y ajoutant le plaisir et le beau jeu ». La rencontre disputée face à Lens a posé les bases de cette philosophie Blanc. Avec les limites du moment évidemment. « On a pu s’apercevoir qu’on était prêts, même si on a souffert physiquement dans les vingt dernières minutes, c’était assez prévisible dans la mesure où les Lensois avaient deux matches de compétition de plus que nous », a analysé un « Président » très content de son effet. Et surtout de la première période des siens. « Je retiens surtout la première mi-temps, puisqu’on a produit du jeu, on s’est procuré des occasions. On aurait pu accentuer notre avantage, mais le gardien de Lens en avait décidé autrement. Depuis un mois et demi, on dit qu’on veut essayer de produire du jeu. Ce ne sera pas toujours facile. Mais j’étais satisfait des garçons car ils ont voulu jouer au football. Même s’ils ont parfois pris des risques, cela a payé. » Laurent Blanc n’a pas changé Les plus beaux hommages étant parfois rendus par les adversaires, Laurent Blanc a dû apprécier celui de Guy Roux. Pour son 891e match passé sur un banc de touche et son premier avec une autre équipe que l’AJA, le coach du Racing Club de Lens a apprécié en connaisseur la prestation girondine. « Je ne sais pas si nous avons particulièrement raté notre première période et Bordeaux particulièrement réussi la sienne, mais en tout cas il y avait une différence dans le jeu qui s’est vue, très nette, elle s’est soldée par un avantage de 1-0. » Un avantage définitif et qui a fait le bonheur de qui vous savez. Après une campagne de matchs amicaux mitigée, lors de laquelle ils ont attendu leur cinquième sortie pour enfin s’imposer (face à Lorient), les Marine et Blanc trouvent petit à petit la bonne carburation et les automatismes commencent à ressortir du jeu girondin. On l’a vu samedi sur le seul but du match. Une action d’école rondement menée par Mathieu Chalmé et conclue par David Bellion (deux recrues de l’intersaison). L’ancien Mancunien était, comme l’ensemble de l’équipe, ravi de cette entame favorable : « Cela peut conditionner un championnat, c’est bon pour la confiance, il faut continuer. Mon intégration se passe comme une lettre à la poste, ce sont des bons gars. » Des bons gars qui ont ravi leur président. Le vrai cette fois : « Je n’étais pas inquiet, assure Jean-Louis Triaud. La saison va être encore longue, mais je trouve que l’équipe a bien joué. Les joueurs ont compris le message du staff. Ils se sont montrés disponibles et il y a eu du mouvement. Ils ont proposé des solutions. » Samedi prochain, Laurent Blanc et ses joueurs passeront leur deuxième test de la saison. À Auxerre où Jean Fernandez et ses hommes, battus dimanche à Lyon (2-0), les attendront de pied ferme. En attendant, l’ancien international français peut savourer. Mais pas trop. « On va se remettre en question », lance-t-il. Pas tellement étonnant. Joueur, le « Président » n’était pas du genre à fanfaronner au premier succès venu. Désormais entraîneur, Laurent Blanc ne va pas changer : « Je n’étais pas un excité sur le terrain et je ne suis pas un excité dans la vie : je ne vois pas pourquoi je serais un excité sur le banc de touche... »