Bayern Munich : Franck Ribéry séduit

Avec ses trois buts en deux matchs officiels, ses dribbles et sa vision du jeu, le milieu offensif du Bayern Munich, Franck Ribéry, a séduit dirigeants, coéquipiers et même adversaires qui ne tarissent pas d’éloges hier. « Il est une attraction pour nous, mais aussi pour toute la Bundesliga. Franck prend du plaisir sur le terrain et il est déjà important dans le fonctionnement de l’équipe pour l’ambiance qu’il met », savoure Ottmar Hitzfeld, au lendemain de la victoire du Bayern en demi-finale de la Coupe de la Ligue contre Stuttgart (2-0). « Franck est capable de créer quelque chose d’un rien : cela montre toute sa classe », souligne l’entraîneur du Bayern en référence au but de l’ancien Marseillais contre Stuttgart, un tir de 20 m qui a surpris tout le monde. Le Français ne semble pas souffrir de son statut de transfert le plus onéreux de l’histoire de la Bundesliga : homme du match et auteur d’un doublé contre le Werder Brême samedi (4-1), il a confirmé sur le terrain du champion en titre mercredi soir. Le géant « Je suis bien sûr très content d’avoir marqué trois buts, nous avons fait un beau match, mais il ne faut pas croire qu’on est invincibles », a prévenu l’international français de 24 ans. Le vice-champion du monde avait déjà montré qu’il s’était parfaitement intégré lors du stage de préparation en plaisantant, même sans parler allemand, avec ses coéquipiers, Lukas Podolski étant la cible privilégiée de ses blagues. Ses deux prestations en Coupe de la Ligue ont montré qu’il n’aimait pas seulement rire : « C’est un joueur exceptionnel qui va montrer dans le futur qu’il est l’un des meilleurs à son poste en Europe, voire au monde », a reconnu le milieu de Stuttgart, Roberto Hilbert. Ribéry a déjà hérité d’un nouveau surnom : après « Frosch Ribéry » (la grenouille Ribéry en référence à ses chaussures jaunes pétantes), il est maintenant « Franck Riséry » (Franck le géant). Demain, Ribéry et le Bayern affrontent en finale de la Coupe de la Ligue Schalke 04, un autre prétendant aux titres et honneurs. « Il ne faut pas s’emballer après seulement deux victoires », a prévenu Hitzfeld qui a supervisé l’ambitieuse et onéreuse campagne de recrutement du Bayern (70 millions d’euros) pour effacer sa plus mauvaise saison depuis 1994-1995.