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Les chefs de la diplomatie égyptienne et jordanienne font état de « commentaires positifs » à Jérusalem Israël prêt à des discussions pour l’établissement d’un État palestinien

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé hier avoir évoqué avec le président palestinien Mahmoud Abbas les étapes conduisant à la création d’un État Palestinien. Dans le même temps, les chefs de la diplomatie égyptienne et jordanienne ont fait état hier de « commentaires positifs » en Israël sur l’initiative de paix qu’ils sont venus promouvoir au nom de la Ligue arabe. «Nous avons commencé très sérieusement à parler avec M. Abbas du processus de paix et des questions qui peuvent permettre d’établir un État palestinien », a affirmé M. Olmert à l’issue d’une rencontre avec le président israélien Shimon Peres à sa résidence officielle de Jérusalem. « Ces discussions se poursuivront à un rythme dont nous avons convenu, et nous sommes d’accord pour qu’elles se poursuivent afin qu’elles donnent lieu à des résultats concrets », a-t-il ajouté. Le quotidien israélien Haaretz a fait état hier de négociations israélo-palestiniennes en vue d’un « accord de principes » sur la création d’un État palestinien. Cet accord permettrait aux Palestiniens d’avoir leur propre État sur environ 90 % des territoires de la bande de Gaza et de Cisjordanie occupée, poursuit le journal. Israël proposerait également de relier la bande de Gaza et la Cisjordanie par un tunnel, ainsi qu’un échange de territoires qui permettrait à l’État juif de conserver les principales colonies de peuplement installées dans les zones occupées en 1967. « Je suis décidé à œuvrer pour que des pourparlers puissent aller de l’avant avec Abou Mazen (Abbas), même au prix de risques encourus par Israël. Nous sommes assez forts pour relancer le processus de règlement politique (...). S’il y a d’autres pays prêts à s’associer à ce processus, notamment l’Arabie saoudite, tant mieux. Mais, nous n’attendrons pas : nous prendrons l’initiative », a ajouté M. Olmert. Il a tenu ces propos alors que les ministres jordanien et égyptien des Affaires étrangères effectuent une mission en Israël pour promouvoir, au nom de la Ligue arabe, une initiative de règlement du conflit au Proche-Orient. M. Peres a indiqué que les discussions avec ces deux ministres arabes « se sont déroulées dans une très bonne atmosphère, et qu’il faut tirer profit de la bonne volonté de l’Égypte et de la Jordanie », les deux seuls pays arabes à avoir signé la paix avec Israël. « Je suis convaincu que le gouvernement israélien peut faire face aux difficultés car il dispose d’une très large assise à la Knesset (Parlement) », a ajouté M. Peres. « Nous avons entendu beaucoup de commentaires positifs, dans lesquels nous décelons une intention d’Israël d’œuvrer sérieusement pour donner aux Palestiniens une opportunité de parvenir à la création de leur État », a pour sa part déclaré lors d’une conférence de presse à Jérusalem le chef de la diplomatie égyptienne Ahmad Aboul Gheit. Il s’exprimait après avoir rencontré, en compagnie de son homologue jordanien Abdelilah Khatib, le président Peres et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni. L’initiative, d’inspiration saoudienne, prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, de la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et d’un règlement « équitable et agréé » de la question des réfugiés palestiniens. Elle a été relancée en mars dernier lors d’un sommet à Ryad. Israël a vu des éléments positifs dans cette offre, mais l’a rejetée dans sa forme actuelle, principalement en raison de la mention faite au droit au retour des réfugiés palestiniens. Mme Livni et les deux ministres arabes ont toutefois largement passé sous silence les clauses de l’initiative arabe qui suscitent des réserves d’Israël. « Je pense qu’il ne serait pas judicieux de se quereller sur chaque point », a dit Mme Livni. M. Khatib a pour sa part affirmé que l’initiative arabe offrait « une opportunité historique » de parvenir à la paix dans la région. Au Caire, un porte-parole de la Ligue arabe, qui n’entretient pas de rapports diplomatiques avec l’État juif, a toutefois minimisé la portée de la visite. « Elle ne s’est pas faite sous le drapeau de la Ligue arabe. La Jordanie et l’Égypte, qui ont déjà conclu des accords de paix avec Israël, y ont dépêché leurs ministres pour expliquer l’initiative, à la demande du comité ministériel de la Ligue », a déclaré le porte-parole de l’organisation panarabe, Alaa Rushdie.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé hier avoir évoqué avec le président palestinien Mahmoud Abbas les étapes conduisant à la création d’un État Palestinien. Dans le même temps, les chefs de la diplomatie égyptienne et jordanienne ont fait état hier de « commentaires positifs » en Israël sur l’initiative de paix qu’ils sont venus promouvoir au nom...