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Pyongyang veut des garanties sur sa sécurité La Corée du Nord menace d’abandonner l’accord sur sa dénucléarisation

La Corée du Nord a lancé hier un appel pour l’ouverture de pourparlers sur la « paix et la sécurité » avec les États-Unis, tout en menaçant de renoncer à sa dénucléarisation si Washington continuait à « faire pression » sur Pyongyang. Selon le communiqué nord-coréen, la Corée du Nord est prête à conduire des pourparlers « dans n’importe quel endroit et à n’importe quel moment » pour discuter « des sujets destinés à assurer la paix et la sécurité » dans la péninsule coréenne. Cette proposition était contenue dans un message de la mission militaire nord-coréenne dans le village de Panmunjom en zone démilitarisée séparant les deux Corées. La guerre de Corée, qui a duré trois ans, s’est terminée en 1953, par un armistice, mais sans traité de paix, laissant techniquement la péninsule coréenne en état de guerre. Selon des analystes, l’objectif de ce communiqué est de garder la haute main sur de possibles futures négociations pour un accord mettant fin officiellement à la guerre de Corée (1950-1953). Un armistice avait signé la fin du conflit. En visite à Tokyo, première étape d’une tournée en Asie, le négociateur américain chargé du dossier nucléaire nord-coréen, Christopher Hill, s’est dit disposé à « élargir » les sujets de discussions avec Pyongyang, mais il a exclu tout traité de paix avec la Corée du Nord avant que n’ait commencé sa dénucléarisation. « Mais en même temps, nous ne voulons pas attendre que soit complètement achevé le processus de dénucléarisation pour entamer » des discussions sur le sujet, a aussi déclaré M. Hill. Lors d’un accord multilatéral signé le 13 février à Pékin, Pyongyang s’est engagé à fermer son principal complexe nucléaire de Yongbyon en échange d’une importante aide énergétique. L’accord prévoit dans une deuxième phase le démarrage de discussions avec les États-Unis en vue d’établir des relations diplomatiques. M. Hill a toutefois refusé de réagir directement au communiqué militaire nord-coréen. « J’étais dans l’avion. Je dois lire la proposition », a-t-il déclaré aux journalistes à son arrivée à l’aéroport international de Tokyo-Narita. « Je suis certain que nous y répondrons de façon réfléchie et prudente », a-t-il ajouté. « Nous trouvons évidemment un intérêt à résoudre non seulement les questions énergétiques sur la péninsule coréenne, non seulement les problèmes nucléaires, mais aussi des questions plus larges comme la paix et la sécurité », a-t-il poursuivi. L’appel de Pyongyang intervient alors que dix inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont attendus aujourd’hui en Corée du Nord pour superviser le début du processus de fermeture du réacteur de Yongbyon. Il survient aussi à quelques jours de la reprise à Pékin des pourparlers à six (les deux Corées, Chine, États-Unis, Russie et Japon) sur la crise nucléaire. Par ailleurs, le régime de Kim Jong-il a averti que l’accord du 13 février pourrait être abandonné si les États-Unis continuent de « faire pression » sur le pays, a annoncé l’agence officielle nord-coréenne KCNA. La Corée du Nord multipliera ses efforts pour se protéger d’une « attaque nucléaire américaine et d’une frappe préventive » si les États-Unis continuent « de faire pression sur la Corée du Nord sous le prétexte du problème nucléaire », a poursuivi KNCA. La Corée du Nord, qui a procédé à son premier essai nucléaire l’année dernière, a constamment affirmé qu’elle a besoin d’armes nucléaires afin de dissuader les États-Unis d’une attaque préventive destinée à renverser le régime de Pyongyang. Les États-Unis ont retiré leurs armes nucléaires de Corée du Sud en décembre 1991. Ils y maintiennent 29 500 militaires.

La Corée du Nord a lancé hier un appel pour l’ouverture de pourparlers sur la « paix et la sécurité » avec les États-Unis, tout en menaçant de renoncer à sa dénucléarisation si Washington continuait à « faire pression » sur Pyongyang.
Selon le communiqué nord-coréen, la Corée du Nord est prête à conduire des pourparlers « dans n’importe quel endroit et à...