Plus de 200 000 soldats turcs sont déployés à la frontière irakienne Une dizaine de morts pour capturer un policier accusé de terrorisme à Bagdad

Les forces américaines ont tué 13 personnes hier au cours de violents affrontements pour capturer un policier accusé de diriger une cellule terroriste soutenue par l’Iran à Bagdad, où un second journaliste irakien a été tué en l’espace de deux jours. «Environ sept terroristes et six policiers irakiens ont été tués dans les échanges de coups de feu » provenant d’un barrage de contrôle de la police irakienne au cours d’un raid à l’aube, a précisé l’armée américaine. La patrouille américaine a fait appel à un soutien aérien, afin « d’empêcher un renforcement des échanges de coups de feu entre les forces de police au barrage de contrôle et les forces de la coalition ». L’officier capturé est un « terroriste » qui dirige une unité des forces spéciales irakiennes, que les Américains accusent d’être une cellule d’activistes irakiens soutenus par la force Quds, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution iranienne. Les forces américaines forment des policiers irakiens en vue de les préparer à prendre en charge les opérations de sécurité en Irak. Mais ces forces sont souvent infiltrées par des miliciens auxquels les Américains se retrouvent confrontés. Toujours à Bagdad, au moins deux soldats irakiens ont été tués par la chute d’obus de mortier dans la Zone verte fortifiée, abritant notamment les ambassades américaine et britannique, ainsi que le Parlement irakien. Dans le sud de la capitale, un journaliste irakien employé par le New York Times a été tué par balles alors qu’il se rendait à son travail dans le quartier de Saidiyeh. Jeudi, un reporter photographe et un autre employé irakiens de l’agence d’informations britannique Reuters avaient été tués durant de violents combats opposant des troupes américaines et irakiennes à des miliciens dans l’est de la capitale. Dans le même temps, les tensions à la frontière turco-irakienne ont encore augmenté. Hier, une source proche des services de sécurité turcs a affirmé que plus de 200 000 soldats turcs sont actuellement déployés dans le sud-est du pays. Ces troupes sont appuyées par des blindés, de l’artillerie lourde et des avions de combat. Ce renforcement de la présence militaire dans la région est inhabituel.