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Actualités - CHRONOLOGIE

Le ministre de l’Intérieur déterminé à lutter contre les groupes armés Les autorités algériennes n’excluent pas de nouveaux attentats

Les autorités algériennes n’ont pas exclu de nouveaux attentats après l’attaque-suicide de Lakhdaria, qui a fait 10 morts mercredi, mais ont réaffirmé leur détermination à lutter contre les groupes armés encore en activité en Algérie. «Il n’est pas exclu que des groupes armés se livrent à de pareilles attaques qui n’entameront en rien la détermination des services de sécurité », a déclaré le ministre algérien de l’Intérieur Yazid Zerhouni, en marge d’une réunion de l’Assemblée nationale, en appelant la population à « davantage de vigilance ». La lutte contre les groupes armés islamistes « se poursuivra avec la même détermination », a-t-il insisté. L’attaque de Lakhdaria (100 km au sud-est d’Alger), perpétrée par un camion frigorifique chargé d’explosifs conduit par un kamikaze d’une vingtaine d’années et lancé à toute allure contre une caserne, a tué 10 militaires. Il s’agit du premier attentat terroriste de cette envergure depuis ceux du 11 avril contre le palais du gouvernement à Alger et un commissariat de Bab Ezzouar, dans la banlieue est, qui avaient fait 30 morts et plus de 200 blessés. Ces deux attentats-suicide avaient également été revendiqués par « el-Qaëda au Maghreb ». Le journal ech-Chourouk estime que l’attentat-suicide de Lakhdaria confirme l’adoption par « el-Qaëda au Maghreb » (ex-GSPC, branche de la nébuleuse d’Oussama Ben Laden), qui l’a revendiqué, de ce mode opératoire répandu au Proche-Orient, mais rarement utilisé jusque-là en Algérie. Les attentats-suicide « bénéficient d’un grand écho médiatique, évitent la confrontation directe avec les forces de sécurité et font le maximum de dégâts dans les cibles visées », précise-t-il. Pour le quotidien el-Watan, cet attentat est la « réponse des groupes armés à la nouvelle détermination présidentielle » contre le terrorisme, exprimée par Abdelaziz Bouteflika devant les cadres de l’armée le 5 juillet, à l’occasion de la fête de l’Indépendance. « Nous devons poursuivre sans relâche la lutte contre les entreprises criminelles et terroristes de ceux qui, refusant l’appel magnanime de la nation (en faveur de la réconciliation nationale), se déclarent résolument ennemis du peuple, et voudraient perturber le mouvement de refondation et de cohésion nationales », avait alors déclaré M. Bouteflika. Mais parallèlement à l’intensification de la traque des groupes armés, les autorités ont exprimé leur volonté de poursuivre leur politique de réconciliation nationale, permettant aux islamistes de se rendre en échange d’une grâce présidentielle. L’Expression souligne que « l’attentat de Lakhdaria présente tous les aspects d’une opération médiatique, à l’occasion de la présence à Alger d’un fort contingent de journalistes étrangers », couvrant les Jeux africains ouverts mercredi soir. Le journal affirme, par ailleurs, que le « message s’adresse aussi à (Nicolas) Sarkozy », le président français, qui venait d’achever mardi une visite éclair à Alger pour « défendre son initiative d’union méditerranéenne en tant que mécanisme efficace de lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine ». Les auteurs de l’attentat « ont voulu montrer (à M. Sarkozy) qu’ils faisaient partie de l’équation nationale (algérienne), mais aussi régionale » méditerranéenne, selon le quotidien Liberté. La France a « condamné avec la plus grande fermeté » l’attentat de Lakhdaria en affirmant soutenir « plus que jamais » l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme, selon le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.
Les autorités algériennes n’ont pas exclu de nouveaux attentats après l’attaque-suicide de Lakhdaria, qui a fait 10 morts mercredi, mais ont réaffirmé leur détermination à lutter contre les groupes armés encore en activité en Algérie.
«Il n’est pas exclu que des groupes armés se livrent à de pareilles attaques qui n’entameront en rien la détermination des...