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Actualités - CHRONOLOGIE

CÉLÉBRATION - Samedi 7 juillet, Journée nationale du taboulé « Tabouleurs » du monde entier, unissez-vous !

Si l’on définit le sucre comme étant cette substance qui rend le café amer quand elle ne s’y trouve pas, le taboulé est alors ce plat qui rend un « mezzé » insipide lorsqu’il en est absent. Cette salade royale, érigée en œuvre d’art en 2006 par la Biennale de Paris, acquiert cette année ses lettres de noblesse... touristique. Le ministère concerné patronne en effet la Journée nationale célébrée cette année le 7/ 7/2007. Une grande manifestation publique est ainsi organisée à souk el-Tayeb à Saifi Village (centre-ville de Beyrouth) avec, au programme, dégustations et concours des meilleurs taboulés. Pendant cette journée, Libanais et leurs ami(e)s partout dans le monde sont invités à se réunir, en privé ou en public, autour de ce roi du « mezzé », comme le précise Ricardo Mbarkho qui est à l’origine de cette célébration. « Cette fête artistique, culturelle, gastronomique et touristique leur présente une occasion de montrer et renforcer leur attachement à leur pays », poursuit l’artiste multimédia. En 2006, ce professeur à l’Académie libanaise des beaux-arts avait introduit le taboulé dans le cadre de la Biennale de Paris qui l’a considéré comme « œuvre d’art immatérielle ». Cette année, c’est tout un comité de « tabouléphiles » qui prend en charge l’organisation de cette journée. « Plusieurs manifestations étaient prévues, mais à cause de la précarité de la situation, nous avons dû restreindre les activités à souk el-Tayeb », précise Wadih Haddad, de l’Académie libanaise de la gastronomie. Outre Mbarkho et Haddad (qui se sont rencontrés suite à un article publié dans ces colonnes pour l’édition 2006 de la fête), le comité comprend Kamal Mouzawak, Lina Hamdane et Barbara Abdeni Massaad. « Plat réunificateur, s’il en est un, dans un pays déchiré par des guerres et des tensions ; plat symbolique par la diversité de ses ingrédients comme l’est la nation libanaise : tout comme celle-ci, son harmonie délicate est menacée dès qu’un de ses composants en est écarté voire même négligé, tandis que ses couleurs, vert, blanc et rouge, sont celles du drapeau libanais », déclarent les fervents admirateurs et promoteurs de cette salade à base de persil. « Si je devais choisir un jour pour célébrer le taboulé, ce serait tous les jours, note Kamal Mouzawak. Mais Ricardo a décidé que ce sera le premier samedi de juillet. » Une belle façon de célébrer le Liban, l’été et les traditions. « Le taboulé est un plat typiquement libanais, insite Mouzawak. L’on pourrait même dire que c’est notre plat national. » Il existe évidemment plusieurs variantes du taboulé (avec du couscous, du « hommos » ou même du poisson… !), mais pour nos « tabouleurs » nationaux, la seule et l’unique qui mérite ce nom reste celle qui est à base de persil plat, de tomates, d’oignon, de « bourghol », d’huile d’olive et de citron. Mais Wadih Haddad précise tout de même qu’une variante du taboulé (parfaitement authentique), qu’on prépare à Saghbine, se fait avec les ingrédients traditionnels, mais avec du « awarma » (viande de mouton conservée dans sa graisse) et sans tomate. Plat ultratraditionnel s’il en est, respectons donc strictement ses composants tout en variant, selon le goût du dégustateur, les proportions de chacun d’entre eux. Maya GHANDOUR HERT www.nationaltabboulehday.com www.soukeltayeb.com

Si l’on définit le sucre comme étant cette substance qui rend le café amer quand elle ne s’y trouve pas, le taboulé est alors ce plat qui rend un « mezzé » insipide lorsqu’il en est absent. Cette salade royale, érigée en œuvre d’art en 2006 par la Biennale de Paris, acquiert cette année ses lettres de noblesse... touristique. Le ministère concerné patronne en...