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Actualités - CHRONOLOGIE

Le montant des deux transactions s’élève à 60 millions de dollars Fransabank finance l’acquisition par la MEA de deux A 320-200

La Fransabank, représentée par son PDG Adnane Kassar, et la Middle East Airlines (MEA), représentée par son PDG Mohammad el-Hout, ont signé hier deux accords en vertu desquels l’établissement de crédit s’engage à financer l’acquisition par le transporteur national de deux avions Airbus 320-200 pour la somme globale de 60 millions de dollars. La MEA avait, rappelle-t-on, signé le 12 juillet dernier, soit le jour même du déclenchement de l’offensive israélienne contre le Liban, des accords pour l’achat de huit nouveaux appareils, faisant passer sa flotte de neuf à quatorze avions. L’achat de quatre de ces avions avait été précédemment financé par Bank Audi. Malgré une conjoncture aléatoire, le patron de la compagnie aérienne nationale a insisté sur le fait que la société est solvable et qu’elle est en mesure de respecter les échéances de ses emprunts. Il a estimé qu’elle est à présent rompue à absorber les chocs, faisant référence à l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005 et à la guerre de juillet dernier. L’exercice financier de 2006 de la compagnie s’est soldé, quand même, par des profits de 20 millions de dollars. Un chiffre non encore audité. Aujourd’hui, la conjoncture n’est pas au meilleur de sa forme. L’activité de la MEA a baissé pour le seul mois de juin de 30 %. Ce qui équivaut à des pertes pour la compagnie nationale de 5 millions de dollars. Mais dans l’ensemble, la situation financière de la société est solide, ses avoirs s’élevant à 370 millions de dollars et ses ratios d’endettement étant faibles. Le numéro 1 de la MEA a mis l’accent sur le fait que le directoire de la compagnie a dans son tiroir plusieurs scénarios en cas de détérioration de la situation dans le pays, à savoir la location des avions et de leurs équipages à des opérateurs étrangers. Le moment est-il propice, d’une part à acheter des avions et, d’autre part, à financer une telle opération ? Le parton de la MEA, mi-figue mi-raisin, a affirmé qu’il faut acheter au son du canon et vendre au son du clairon. De son côté, l’ancien ministre Adnane Kassar a souligné que le moment est propice pour acheter et financer une telle opération dans la mesure où les commandes auprès des avionneurs sur des appareils neufs sont aujourd’hui fortes et que la MEA se devait de suivre la tendance pour ne pas être dépassée. Il a rappelé que dans les prochaines années, le monde du transport aura besoin de près de 25 000 transporteurs aériens pour subvenir aux besoins de l’activité internationale. « Le plus important, a encore dit le président des organismes économiques, est que la Fransabank a confiance dans les potentialités de la MEA. » En réponse à une autre question, le PDG de Fransabank a déclaré que les taux d’intérêt consentis sont ceux qui sont appliqués sur le marché, alors que le patron de la MEA a souligné que ceux-ci sont compétitifs et ne sont pas éloignés des références internationales. Ne ratant pas une occasion publique pour le rappeler, M. Kassar a une nouvelle fois vivement exhorté les responsables politiques à prendre conscience du danger qui menace le pays sur les différents plans et à œuvrer dans l’intérêt national en retournant à la table des négociations. « Le dialogue est le seul cadre pour trouver des solutions équitables aux divers conflits politiques », a-t-il conclu. Liliane MOKBEL

La Fransabank, représentée par son PDG Adnane Kassar, et la Middle East Airlines (MEA), représentée par son PDG Mohammad el-Hout, ont signé hier deux accords en vertu desquels l’établissement de crédit s’engage à financer l’acquisition par le transporteur national de deux avions Airbus 320-200 pour la somme globale de 60 millions de dollars.
La MEA avait, rappelle-t-on, signé le...