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Actualités - CHRONOLOGIE

L’émissaire de l’ONU au Proche-Orient critique le soutien américain à Israël

Le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Proche-Orient condamne dans un rapport confidentiel les États-Unis pour leur soutien à Israël qui, juge-t-il, a entravé les efforts pour un accord avec les Palestiniens, assurait hier le Guardian. Le quotidien britannique cite un texte d’Alvaro de Soto intitulé « Rapport de fin de mission », daté du 5 mai et dont il dit s’être procuré une copie. Dans ce rapport, l’émissaire de l’ONU critique également les autres acteurs du processus de paix à des degrés divers, et notamment sa propre organisation. Après la victoire en janvier 2006 du Hamas aux élections législatives palestiniennes, « les États-Unis nous ont dit ne pas vouloir “brouiller” la ligne séparant le Hamas des forces politiques palestiniennes engagées dans la solution de deux États », écrit M. de Soto, selon le quotidien. Le diplomate péruvien regrette également que les États-Unis aient soutenu la décision d’Israël de geler la restitution des recettes fiscales collectées au nom de l’Autorité palestinienne. « Le quartette (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU) s’est vu interdire de se prononcer sur le sujet parce que les États-Unis, comme leurs représentants nous l’ont signifié, ne souhaitent pas qu’Israël transfère ces fonds » à l’Autorité palestinienne, ajoute-t-il. Il estime que le quartette dans son ensemble a perdu son impartialité sur la question, « d’une manière sans précédent depuis le début de 2007 ». M. de Soto décrit le gel par la communauté internationale de l’aide directe au gouvernement palestinien depuis mars 2006 « d’au mieux, extrêmement à courte vue », avec des « conséquences dévastatrices » pour les Palestiniens. « Il y a un réflexe apparent, dans chaque situation où l’ONU doit prendre position, de se demander d’abord comment Israël ou Washington réagiront, plutôt que se demander quelle est la bonne position à adopter », ajoute-t-il. Il considère aussi que la politique israélienne a seulement encouragé le recours à la violence par les Palestiniens : « Je me demande si les autorités israéliennes réalisent qu’elles récoltent ce qu’elles sèment, et elles encouragent systématiquement le cycle violence-répression au point qu’il se reproduit de lui-même. » Les Palestiniens ne sont pas non plus épargnés. Leur engagement à mettre un terme aux violences est « au mieux imparfait, au pire répréhensible ». Une porte-parole du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré qu’il était « profondément regrettable » que ce rapport ait été publié dans la presse, et a précisé que « les points de vue contenus dans le rapport ne devraient pas être considérés comme la politique officielle de l’ONU ».
Le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Proche-Orient condamne dans un rapport confidentiel les États-Unis pour leur soutien à Israël qui, juge-t-il, a entravé les efforts pour un accord avec les Palestiniens, assurait hier le Guardian. Le quotidien britannique cite un texte d’Alvaro de Soto intitulé « Rapport de fin de mission », daté du 5 mai et...