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Législatives françaises - Sarkozy décidé à montrer qu’il avance vite dans les réformes et la « rupture » À quatre jours du second tour, la droite pousse son avantage, les socialistes se déchirent

À quatre jours du second tour des législatives en France, la droite, en position de remporter une très large victoire autour du président Nicolas Sarkozy, pousse son avantage face à un Parti socialiste qui continue de se déchirer sur sa stratégie et son leadership. L’UMP de Nicolas Sarkozy pourrait, selon les projections, obtenir avec ses alliés entre 383 et 501 sièges sur les 577 de l’Assemblée après avoir recueilli au premier tour 39,54 % des voix contre 24,73 % pour le Parti socialiste. Décidé à montrer qu’il avance vite dans les réformes et la « rupture » promises, le gouvernement a examiné hier l’une des propositions phares de la campagne de M. Sarkozy : le projet de loi renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs. Il a annoncé que ce texte devrait être discuté dès le 5 juillet au Parlement. Dans le même temps, M. Sarkozy a tendu la main aux enseignants, traditionnellement plus marqués à gauche, en annulant ou en suspendant des dispositions controversées prises par le gouvernement de droite précédent, sur notamment l’allongement du temps de travail des enseignants et l’abaissement à 14 ans de l’âge de l’apprentissage. M. Sarkozy, qui a réaffirmé sa volonté de « rassemblement », et son Premier ministre François Fillon ont dit vouloir poursuivre leur stratégie « d’ouverture » qui séduit l’opinion. 59 % des Français font confiance à M. Sarkozy (contre 34 %), selon un sondage paru hier. M. Sarkozy envisage la nomination de nouvelles personnalités centristes ou de gauche au sein du gouvernement, qui doit être complété après les législatives. Redoutant un « raz-de-marée » et espérant mobiliser les abstentionnistes qui ont atteint un nombre record au premier tour (40 %), l’opposition de gauche a tenté de reconstituer son unité pour tirer à boulets rouges sur deux autres projets du gouvernement : une nouvelle loi, la troisième en quatre ans, pour limiter l’immigration et surtout « la TVA sociale ». « Notre mot d’ordre c’est : le 17 juin, votez socialiste contre la TVA à 24,6 % ! » (19,6 % aujourd’hui), a dit le porte-parole du PS Benoît Hamon. Pour le PS, le gouvernement va faire payer aux plus pauvres les « cadeaux fiscaux » faits aux plus riches. Ce front commun a un peu éclipsé la guerre ouverte entre l’équipe de la candidate malheureuse à la présidentielle Ségolène Royal, compagne du chef du parti François Hollande, et les autres ténors du parti en vue de la présidentielle de 2012. « Aujourd’hui, le Parti socialiste tire à hue et à dia, et donc personne n’engage véritablement le PS plus qu’un autre », avait auparavant dit l’une de ces personnalités, l’ancien ministre Dominique Strauss-Kahn, partisan comme Mme Royal d’une « refondation ». Si elles se défendent de tout « désaveu », les instances dirigeantes du PS ont infligé un sévère camouflet à Mme Royal, la mieux placée selon les militants pour prendre la tête du parti, en s’opposant mardi à son initiative personnelle de rapprochement avec le centriste François Bayrou. Ségolène Royal a, elle, semblé faire machine arrière, affirmant qu’elle n’était pas dans « des stratégies d’alliance » avec le MoDem de François Bayrou, appelant à en « finir avec ces petites zizanies » car cela « dessert nos candidats sur le terrain ». Mais une passe d’armes aigre-douce l’avait opposée lundi à son compagnon au sujet de la stratégie à suivre vis-à-vis du centre, ajoutant encore au trouble et à la confusion au sein du PS. Le député Manuel Valls a une nouvelle fois appelé au départ de M. Hollande, jugeant que le PS était face à « une triple crise » : « crise de projet, crise de stratégie, d’alliance, mais aussi crise de leadership ».
À quatre jours du second tour des législatives en France, la droite, en position de remporter une très large victoire autour du président Nicolas Sarkozy, pousse son avantage face à un Parti socialiste qui continue de se déchirer sur sa stratégie et son leadership.
L’UMP de Nicolas Sarkozy pourrait, selon les projections, obtenir avec ses alliés entre 383 et 501 sièges sur...