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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITIONS - Les créations de Charbel Aoun à la salle d’exposition du CCF jusqu’au 12 juillet Espaces libres

Matériaux hybrides, humanoïdes en liberté, structures complexes en trois dimensions, voilà ce qu’offrent à voir les œuvres sculptées et dessinées de Charbel Samuel Aoun, accrochées à la salle d’exposition du CCF et qui, mêlant l’art pictural et le sens architectural, témoignent d’une démarche artistique particulière. Comment l’homme réagit-il avec son milieu ? Comment le perçoit-il ? Et comment les autres êtres de la terre assurent-ils leur marche commune avec la planète ? Le jeune architecte Charbel Samuel Aoun a essayé de répondre à ces interrogations en élaborant une vision singulière du monde et plus particulièrement de l’être et son contexte. En se servant de son bagage culturel d’architecture à l’Université Saint-Esprit Kaslik ainsi que de son goût pour la nature et pour les produits industriels, Aoun traduit sa pensée dans une série de vingt-sept créations en trois dimensions. Imbriqués l’un dans l’autre, le plexiglas se mariant harmonieusement avec le bois et le végétal avec l’animal, les espaces que l’artiste est parvenu à assembler reflètent l’influence qu’ils ont sur les êtres. Le jeune architecte travaille également sur une totale liberté des matières. Les structures métalliques orthogonales en forme de circuit délimitent les espaces en verre translucides ou opaques. Coupées au laser, les plaques en plexiglas s’organisent autour de toiles injectées de peinture et de sculptures composées de matériaux du quotidien. Un croquis s’affiche près de chaque assemblage, illustrant ainsi l’origine de la structure. Silhouettes mobiles, pointant leurs excroissances hors du cadre, ou figures atrophiées, magmas d’incertitudes et de questionnements, les personnages de Charbel Aoun n’ont pas d’identité particulière. Ce sont des êtres tantôt métalliques, tantôt en plastique qui brisent les limites dans lesquelles ils ont été confinés. S’étirant jusqu’à la distension totale, ils se libèrent de leur état carcéral, formant à certains moments des terminaisons nouvelles et aériennes. Dans ses créations, le jeune artiste dénonce l’essence même de sa profession qui dicte parfois aux hommes les attitudes à prendre. « Je suis de nature libre, dit-il, je n’admets pas les contraintes. J’ai souvent réalisé dans mon métier que l’architecte, par les édifices qu’il conçoit, arrive à manipuler les besoins des hommes. Ils finissent tous par réagir de la même façon dans un lieu donné. » Le rapport entre les formes industrielles et les formes libres de la nature est mis en évidence par le mouvement de gravité, mécanique ou fluide. Là, tout évoque la liberté et une certaine élévation sur la matière qui, pourtant, forme le support premier de cet architecte, ivre d’espaces vierges et inconnus. Colette KHALAF
Matériaux hybrides, humanoïdes en liberté, structures complexes en trois dimensions, voilà ce qu’offrent à voir les œuvres sculptées et dessinées de Charbel Samuel Aoun, accrochées à la salle d’exposition du CCF et qui, mêlant l’art pictural et le sens architectural, témoignent d’une démarche artistique particulière.
Comment l’homme réagit-il avec son milieu ...