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La réaction négative de Berry à la proposition de Hariri étonne les chancelleries arabes et occidentales Paris tente de convoquer une conférence sur le Liban

Des contacts sont menés loin des feux de la rampe par la France, pour tenter d’organiser une conférence des pays concernés par le dossier libanais, afin d’essayer de régler la crise politique, appelée à perdurer, si aucune initiative sérieuse n’est prise, à en croire des sources diplomatiques occidentales et arabes à Beyrouth. L’initiative du chef du Courant du futur, Saad Hariri, d’ouvrir une brèche au niveau de cette crise, en tendant la main aux pôles de l’opposition, pour une reprise du dialogue national, a été vouée à l’échec. Le président de la Chambre, Nabih Berry, y a opposé une fin de non-recevoir en posant comme condition à la reprise du dialogue la démission préalable du Premier ministre, Fouad Siniora, et la formation d’un gouvernement d’entente nationale. De sources diplomatiques occidentales et arabes, on s’est cependant félicité de l’initiative de M. Hariri, d’autant qu’elle intervient à un moment où le Liban fait face à des plans dont le but n’est pas seulement de miner la stabilité interne aux niveaux politique et sécuritaire, estiment-elles, mais de porter un coup au système libanais dans sa forme actuelle. Dans ce contexte, ces sources n’ont pas caché leur étonnement face à la réaction de M. Berry. Le président de la Chambre a accusé la majorité de vouloir principalement dominer le pays et a fait savoir au secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, que « le climat interne n’est pas propice pour le moment à une reprise du dialogue », en prétextant le fait que la majorité n’a pas accepté la formation d’un gouvernement transitoire restreint, proposé par le président Émile Lahoud, lors de son dernier entretien avec le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, et dont la mission serait de préparer la présidentielle. Inquiétudes De mêmes sources, on a affirmé redouter une prolongation de la crise politique avec toutes ses conséquences aux niveaux politique et économique, en soulignant que les États occidentaux et arabes sont pour le maintien de M. Siniora à la tête du gouvernement, même si celui-ci est amputé de six ministres. Ils ont reproché à l’opposition le durcissement de sa position et son refus de faire la moindre concession, en faisant état de l’échec de toutes les tentatives arabes visant à rapprocher les points de vue entre les deux composantes de la crise. Selon les mêmes sources, les concertations internationales au sujet du Liban, incluant des pays arabes, se poursuivent loin des feux de la rampe pour tenter de trouver une issue à la crise. Ces contacts sont dirigés par la France qui cherche à organiser une conférence sur le Liban, regroupant les pays concernés par le dossier du pays du Cèdre, dont la Syrie, l’Arabie saoudite, l’Iran et l’Égypte, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, et les parties en conflit au Liban. L’ordre du jour de la conférence serait de mettre en place un mécanisme sûr à l’élection d’un nouveau chef de l’État, de s’entendre sur une forme de partenariat politique pour gérer les affaires du pays à travers le Conseil des ministres, ainsi que sur une nouvelle loi électorale et sur le sort des armes de la Résistance. La tenue de cette conférence reste tributaire des contacts effectués par Paris avec un nombre déterminé de responsables officiels. Khalil FLEYHANE
Des contacts sont menés loin des feux de la rampe par la France, pour tenter d’organiser une conférence des pays concernés par le dossier libanais, afin d’essayer de régler la crise politique, appelée à perdurer, si aucune initiative sérieuse n’est prise, à en croire des sources diplomatiques occidentales et arabes à Beyrouth.
L’initiative du chef du Courant du futur,...