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Le Premier ministre accuse la Syrie d’être impliquée dans la série de violences qui secouent le Liban Siniora : Les « terroristes » de Fateh el-Islam doivent se rendre

Dans une interview à la chaîne de télévision satellitaire al-Arabiya, le Premier ministre, Fouad Siniora, a exclu la possibilité de toute négociation avec le groupe terroriste Fateh el-Islam, estimant que ses combattants n’ont qu’un seul choix, « celui de se rendre à la justice et de remettre leurs armes ». Cité par l’hebdomadaire américain Time Magazine, M. Siniora a indiqué par ailleurs que les autorités libanaises ont la preuve que des agents des services de renseignements syriens sont impliqués dans la série d’attentats qui ont secoué le Liban au cours des deux dernières années, ainsi que dans les affrontements de Nahr el-Bared entre l’armée et les extrémistes de Fateh el-Islam. « C’est une bande terroriste qui n’a qu’un seul choix, celui de se rendre à la justice, qui lui assurera un jugement juste et honnête, et de remettre ses armes », a dit M. Siniora dans un entretien, samedi, avec al-Arabiya. Affirmant que les autorités libanaises ont essayé de donner une chance à ce groupe, il a mis l’accent sur le fait qu’il n’est pas question de « conclure une trêve, d’engager des négociations ou d’essayer de trouver un consensus avec un groupe terroriste ». « L’armée est en train d’effectuer une opération chirurgicale pour extirper le Fateh el-Islam de Nahr el-Bared », a ajouté M. Siniora, précisant que ce groupe a près de 250 combattants et mine les cadavres dans le camp. Il l’a aussi accusé d’avoir planifié des opérations terroristes au Liban et a rejeté les accusations selon lesquelles le Courant du futur a financé cette organisation terroriste. Selon M. Siniora, seuls 3 000 des 31 000 réfugiés que comptait le camp sont restés à Nahr el-Bared, après l’exode de la population à la faveur d’une trêve intervenue au troisième jour des affrontements, déclenchés le 20 mai. Il a accusé les extrémistes de Fateh el-Islam d’empêcher les derniers réfugiés de partir afin de s’en servir comme boucliers humains. M. Siniora a par ailleurs souligné la détermination du gouvernement à améliorer les conditions de vie des réfugiés palestiniens, en rejetant toute possibilité d’implantation au Liban. Il faut cesser de « faire de cette question un épouvantail et un instrument pour lancer des accusations de traîtrise », a ajouté le Premier ministre, avant d’assurer que les réfugiés de Nahr el-Bared retourneront chez eux et que leurs habitations seront reconstruites. Prié de dire s’il est prêt à démissionner après la mise en place du tribunal, il a répondu : « Il faut d’abord nous entendre sur la forme du prochain gouvernement et puis je démissionnerai. » Selon lui, avant qu’il ne présente sa démission, un accord est indispensable sur trois points principaux : les résultats de la conférence du dialogue national, le plan de paix en sept points qu’il avait proposé durant la guerre de juillet 2006 et l’application de Paris III. Les SR syriens Dans une interview accordée au Time Magazine, M. Siniora a indiqué que les autorités libanaises ont la preuve que des agents des services de renseignements syriens « sont à l’origine du cycle de violence qui a éclaté à Nahr el-Bared, dans le cadre des efforts que Damas mène pour déstabiliser le pays ». Il a aussi indiqué que des éléments syriens pourraient être impliqués dans la série d’assassinats et de tentatives d’attentats qui secouent le Liban depuis octobre 2004, dont l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. M. Siniora a accusé Damas d’essayer d’intimider les Libanais pour les empêcher de réclamer l’établissement du tribunal international qui doit juger les assassins de Hariri, estimant que la réalisation de la justice « comporte des risques, dont un risque d’instabilité qui implique la pose de bombes ici et là ». Il a cependant souligné la détermination des autorités à obtenir la création du tribunal et à déraciner Fateh el-Islam du Liban-Nord « pour confirmer l’indépendance du Liban ». « Sinon, n’importe qui pourra nous porter des coups », a-t-il poursuivi.

Dans une interview à la chaîne de télévision satellitaire al-Arabiya, le Premier ministre, Fouad Siniora, a exclu la possibilité de toute négociation avec le groupe terroriste Fateh el-Islam, estimant que ses combattants n’ont qu’un seul choix, « celui de se rendre à la justice et de remettre leurs armes ». Cité par l’hebdomadaire américain Time Magazine, M. Siniora...