Rechercher
Rechercher

Actualités

Cyclisme - Journée de repos, hier, au Giro Guimard : Andy Schleck a tout du futur crack

Andy Schleck, le jeune Luxembourgeois qui se révèle sur le Giro, a tout du futur crack dans les grandes courses par étapes, de la lignée des Hinault, Fignon et autres LeMond, estime Cyrille Guimard qui l’a dirigé à ses débuts. « Il évolue au même niveau que les superchampions, il a tout pour lui », relève le technicien français qui s’est occupé du cadet des frères Schleck au VC Roubaix (nord de la France), lors de sa première année dans la catégorie espoirs. Dès l’été 2004, le jeune Luxembourgeois, fils de l’ancien coureur professionnel Johnny Schleck (un coéquipier de Luis Ocana au début des années 1970), signait un contrat de stagiaire pour son équipe actuelle (CSC) dirigée par Bjarne Riis. « Il est d’ailleurs passé pro un an trop tôt », souligne Guimard, qui regrette surtout de ne pas voir son ancien élève débuter dans les grands tours par la grande porte. « Quand on a un talent pareil, capable de gagner dès sa première participation, on construit une équipe autour de lui. » Dans le Giro, Andy Schleck (22 ans) se retrouve en effet esseulé dans la montagne, sans coéquipiers autour de lui. Pour la dernière semaine, il ne dispose plus que de quatre hommes (Zabriskie, Breschel, Gustov, Arvesen) pour défendre son maillot blanc de meilleur jeune et une place sur le podium. À Agordo, où le Giro repart mardi pour sa 16e étape qui mène à Lienz (Autriche), le coureur de Mondorf-les-Bains occupe la troisième place à 2 minutes 56 secondes de l’Italien Danilo Di Luca, en confortable position à six jours de l’arrivée. Incompréhensible « Le Giro, cette année, c’était trop tôt. Il aurait sans doute mieux valu qu’il aille sur un Dauphiné ou un Tour de Suisse pour le gagner. Il aurait ensuite été prêt pour remporter le Giro ou le Tour avec une équipe bâtie pour lui », note Cyrille Guimard, très élogieux envers son ancien élève. « C’est un coureur de grand tour. Il roule, il grimpe, il a la santé, le mental et le tempérament », résume l’ancien directeur sportif de Bernard Hinault, Laurent Fignon et de l’Américain Greg LeMond (10 victoires dans le Tour à eux trois). « Pour moi, il est de ce niveau. À moins qu’on lui brûle les ailes », ajoute Cyrille Guimard qui n’a vu qu’un seul coureur de talent comparable émerger depuis dix ans, le Britannique David Millar : « Bien encadré, il aurait pu gagner le Tour. Mais il n’avait pas le même état d’esprit, il était plus fragile dans sa tête. » Les points faibles de Schleck Jr ? La réponse fuse : « Il n’en a pas vraiment à part le sprint. Il a un manque évident de puissance, mais cela va s’améliorer naturellement dans les prochaines années. Il va aussi progresser en expérience. » Et Guimard reprend l’une de ses comparaisons favorites : « Dans le peloton, il y a des cylindrées de 1 200, 1 000, 750 et 500 cc. Un moteur de 1 000 cc va faire les podiums des grands tours. Schleck, lui, c’est un 1 200 cc. » À écouter celui qui fut longtemps la référence des directeurs sportifs, il semble incompréhensible que le cyclisme français ait laissé échapper pareille perle. Guimard dit l’avoir proposé à deux responsables d’équipes. Par manque de réactivité ou de clairvoyance, l’affaire ne se fit pas. Riis fut le plus rapide.
Andy Schleck, le jeune Luxembourgeois qui se révèle sur le Giro, a tout du futur crack dans les grandes courses par étapes, de la lignée des Hinault, Fignon et autres LeMond, estime Cyrille Guimard qui l’a dirigé à ses débuts.
« Il évolue au même niveau que les superchampions, il a tout pour lui », relève le technicien français qui s’est occupé du cadet des frères...