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Actualités - REPORTAGE

L’Université antonine, Baabda : un emplacement privilégié et des caméras

Le secrétaire général de l’université, le père Fady Fadel, indique que l’université a signé un contrat avec une entreprise privée de sécurité depuis environ 6 ans, mais « le dispositif a été renforcé, depuis 2 ans environ ». L’accès à l’université est désormais limité à un seul accès « pour canaliser les entrées ». De plus, précise père Fadel, « les étudiants se garent à l’extérieur de l’université ». Paradoxalement, les visiteurs peuvent garer leur véhicule dans l’enceinte de l’établissement, mais ces derniers sont interrogés par les gardiens sur « la raison de leur visite et leur identité ». Dehors, dans le parking situé en face de l’université, des incidents ont souvent été signalés : des voitures cambriolées, des vitres cassées, mais, somme toute, comme le souligne le père Fadel, « nous bénéficions d’un emplacement privilégié, nous sommes à proximité du palais présidentiel et de la garde républicaine, nous ne craignons pas grand-chose ». À l’intérieur du campus, il n’existe pas de tension palpable entre les jeunes car l’université s’emploie à « maintenir le contact, notamment par le biais du comité estudiantin. Nous considérons nos étudiants comme nos partenaires, comme des partenaires privilégiés. Le climat de dialogue est constamment entretenu ». Bien sûr, ajoute le secrétaire général de l’université, « les craintes existent toujours, mais l’éveil des gardiens et des responsables est constant ». C’est peut-être pour cela qu’un réseau de caméras est installé à l’intérieur du campus et que des écrans sont installés dans le bureau du secrétaire général. En tant que responsable dans une université, le drame de Virginia Tech l’a-t-il interpellé ? Le père Fadel acquiesce et souligne que « cette violence exacerbée est inexplicable, et il est nécessaire de la replacer dans le contexte qui est le sien, celui des États-Unis ». Il n’exclut pas néanmoins « le malaise qui sévit parmi les jeunes au Liban, mais ce malaise ne s’exprime pas de la même façon ». Quelle est l’attitude adoptée par l’université envers d’éventuels cas psychiques ou pathologiques ? À ce propos, il convient de souligner que ce campus ne comprend pas de service psychologique, mais qu’il existe un service des étudiants dont le rôle est d’assurer « un suivi, une intégration financière, sociale et professionnelle » sans toutefois s’attarder sur l’aspect psychologique des problèmes éprouvés par les étudiants. Le père Fadel ajoute qu’une aumônerie, présidée par un aumônier général « qui maintient le lien spirituel et d’encadrement » avec les étudiants. Ensuite, le nombre limite d’étudiants – 1 500 – est facilement gérable et depuis 3 ans, aucun incident n’a été signalé, sauf il y a un environ deux mois de cela « une bagarre entre étudiants a éclaté à cause d’une jeune fille. Il y a eu un conseil disciplinaire et certains ont été renvoyés. Des mesures disciplinaires sévères ont été prises à l’encontre des fauteurs de troubles, qui ont aussi été privés d’examens partiels ».
Le secrétaire général de l’université, le père Fady Fadel, indique que l’université a signé un contrat avec une entreprise privée de sécurité depuis environ 6 ans, mais « le dispositif a été renforcé, depuis 2 ans environ ». L’accès à l’université est désormais limité à un seul accès « pour canaliser les entrées ». De plus, précise père Fadel,...