Rechercher
Rechercher

Actualités

Des activistes du Hamas attaquent une position des forces de sécurité fidèles à Abbas Les heurts armés interpalestiniens font rage dans la bande de Gaza : une quinzaine de morts

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a attaqué hier une position des forces de sécurité fidèles au président Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza, qui a connu sa journée la plus sanglante depuis mars avec la mort d'au moins 14 Palestiniens. Ces violences, qui ont fait en tout une vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés depuis vendredi, menacent la cohabitation entre le Hamas et le Fateh de M. Abbas, au sein du gouvernement d’union nationale en place depuis le 17 mars. Ce cabinet était entré en fonctions dans la foulée d’un accord conclu entre le Hamas et le Fateh en Arabie saoudite pour mettre un terme à des affrontements interpalestiniens qui avaient fait plusieurs dizaines de morts au cours des deux mois précédents. La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzeddine el-Qassam, appuyée par des hommes de la Force exécutive, a attaqué quelque 200 membres de la sécurité palestinienne chargée de la protection du point de passage de Karni, dans l’est de la ville de Gaza, selon le colonel Ali Qayssi, un officier de la garde présidentielle. L’armée israélienne a annoncé avoir fermé le terminal à la suite des violences. La Sécurité nationale, un organe loyal à M. Abbas, a affirmé dans un communiqué que toutes les victimes appartiennent à ses rangs. Selon elle, la voiture d’une de ses unités, venue en renforts lors de l’assaut du Hamas, s’était renversée en tentant d’échapper à des tirs d’artillerie israéliens. « Un groupe d’hommes armés du Hamas est arrivé sur les lieux et a achevé les blessés en leur tirant dans la tête, les tuant de sang-froid », a-t-elle affirmé. La Sécurité nationale a accusé le Hamas de fomenter « un coup d’État » contre l’Autorité palestinienne. Des images diffusées par la télévision publique palestinienne ont montré six corps, revêtus d’uniformes kaki, gisant dans des flaques de sang et de boue ou sur le siège arrière d’une voiture pick-up criblée de balles. Lors des combats près de Karni, l’armée israélienne a ouvert le feu et tué un Palestinien, selon des sources médicales. L’armée a confirmé avoir ouvert le feu sur des hommes armés qui « couraient vers la barrière de sécurité ». L’attaque de la branche armée du Hamas est intervenue quelques heures après la mort d’un de ses membres, Ibrahim Mounia, tué à Gaza dans des tirs près d’un barrage tenu par les forces de sécurité palestiniennes. Un autre membre des forces de sécurité et un civil ont trouvé la mort dans d’autres affrontements à Gaza, secouée fréquemment par des tirs d’armes automatiques. Le Hamas a rejeté la responsabilité de ces affrontements sur les forces loyales à M. Abbas, les accusant d’avoir tué Ibrahim Mounia avec des « balles américaines », en référence à la récente décision de l’Administration américaine de fournir des armes et des munitions aux forces contrôlées par M. Abbas. Peu après, avec l’accord des Israéliens, quelque 450 combattants du Fateh, qui suivaient un entraînement en Égypte, ont traversé la frontière entre ce pays et la bande de Gaza au point de passage de Rafah pour venir prêter main-forte aux forces loyales au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a-t-on appris de source informée. Ces affrontements interviennent au moment où l’Autorité palestinienne tente difficilement de mettre en place un plan de sécurité pour ramener l’ordre dans la bande de Gaza. En outre, M. Abbas a affirmé hier qu’il entendait appliquer la plan de sécurité américain, rejeté par le mouvement islamiste Hamas et accueilli avec réserve par Israël. De son côté, l’État hébreu suit l’évolution de la situation dans la bande de Gaza, mais se gardera d’intervenir, a affirmé le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, à la radio. De son côté, le président égyptien, Hosni Moubarak, a appelé à « l’arrêt immédiat » des affrontements armés interpalestiniens, dans un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas. Enfin, Javier Solana, le chef de la diplomatie européenne, a lancé un appel aux dirigeants des factions palestiniennes pour qu’ils mettent un terme aux combats entre factions rivales, qui sapent les efforts de paix au Proche-Orient.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a attaqué hier une position des forces de sécurité fidèles au président Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza, qui a connu sa journée la plus sanglante depuis mars avec la mort d'au moins 14 Palestiniens.

Ces violences, qui ont fait en tout une vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés depuis vendredi, menacent la...