Trois nouveaux accrocs entre forces allemandes et israéliennes

Trois nouveaux incidents se sont produits entre les forces israéliennes et la marine allemande qui patrouille au large des côtes libanaises dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a indiqué vendredi dernier un porte-parole du commandement de la mission allemande. Plusieurs avions de combat israéliens F-16 se sont approchés d’une frégate allemande, la Niedersachsen, a précisé le porte-parole de la mission militaire basé à Potsdam, près de Berlin. Il convient de rappeler que le 30 avril dernier, un bateau avait mis le cap sur une frégate allemande sans s’annoncer. Il s’agissait en fin de compte d’une vedette israélienne. Un jour plus tôt, les forces israéliennes avaient lancé en direction de la Finul un drone, qui s’était rapproché d’une vedette suédoise. L’Allemagne a pris le 15 octobre le commandement de la force navale de l’ONU chargée de faire respecter en mer un embargo sur les armes, prévu par la résolution 1701 de l’ONU. En octobre, un incident entre un navire allemand et des avions israéliens s’était déjà produit. En outre, Berlin « examine » actuellement une demande des Nations unies de prolonger la mission de l’Allemagne à la tête de la mission navale Finul, avait indiqué le 7 mai dernier un porte-parole du gouvernement allemand. Réagissant à l’annonce de ces accrocs, Israël a assuré hier qu’il coopérerait pleinement avec la Finul dans les investigations tendant à faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé entre la patrouille navale allemande et les avions israéliens. « Tout problème devrait être élucidé et résolu, les deux parties devant coopérer ensemble », a affirmé à cet égard la porte-parole militaire israélienne à Tel-Aviv. Elle a ajouté que l’État hébreu procède à des « missions de routine tendant à protéger ses frontières nord ». Par ailleurs, un autre incident a éclaté samedi entre une patrouille espagnole de la Finul et des habitants du village de Khiam qui ont cru que les soldats étaient en train de photographier les ruelles du village et certaines personnes. Les joutes verbales ont rapidement dégénéré et l’armée a dû intervenir. Il est alors apparu que les soldats espagnols étaient en train d’utiliser des détecteurs GPS et étaient munis de cartes géographiques et l’incident a rapidement été circonscrit.