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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie académique - Vers une nouvelle loi sur la formation universitaire pour remplacer celle de 1961 Débat, à l’initiative de l’USJ et de l’Unesco, sur la qualité de l’enseignement supérieur

Un atelier de travail consacré à l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur s’est tenu samedi sur le campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph, à l’initiative conjointe de l’USJ et de l’Unesco, sous le patronage et en présence du ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani. Au cœur du séminaire figurait notamment un débat sur le projet de la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur (l’ancienne loi, datant de 1961, étant largement obsolète), ainsi que la problématique de la coopération entre « anciennes » et « nouvelles » universités, celle de la transparence des normes en vigueur et de la communication entre elles. L’atelier de travail s’est ouvert sur des interventions du recteur de l’USJ, le Pr René Chamussy, s.j., du directeur du bureau régional de l’Unesco, M. Abdel Monhem Osman, du ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, M. Khaled Kabbani, et de M. Henri Awit, secrétaire général de l’USJ. « À considérer notre propre université, a notamment dit le Pr Chamussy en prologue, il y eut d’abord à répondre aux besoins les plus pressants de ceux qui voulaient mieux comprendre le socle culturel sur lequel ils reposaient. Puis, l’on en vint bien vite à se soucier des besoins plus urgents et vitaux de la société : il fallait soigner, il fallait construire, il fallait instituer l’État de droit et tout ce qui concernait le droit lui-même. Progressivement, c’est autour de ces noyaux solides que se sont mises en place les autres disciplines. Mais (…) on faisait cela en concurrence avec les autres et on se battait pour sa spécificité. Qu’il suffise d’évoquer la saga des relations entre l’USJ et l’AUB, saga qui débouche en fait sur la rencontre des présidents des deux universités en 2005. » Et de poursuivre : « Car il fallait bien que tout cela évolue. Les universités qui s’étaient souvent construites en s’appuyant sur des structures solides et renommées sises au-delà des frontières comprirent vite qu’elles ne pouvaient fonctionner qu’en s’insérant dans des réseaux impliquant des acteurs variés au Liban et hors frontières. Le temps des partenariats tous azimuts était venu. Coopérer, travailler ensemble, accueillir des intervenants ponctuels cadrés ailleurs, créer des filières communes, échanger des étudiants. Peu à peu, les multiples facettes du partenariat s’imposaient et l’on découvrait que l’on pouvait travailler ensemble au plan local, régional et international. » « Cette prise de conscience, cette nécessité découverte de travailler ensemble allait en fait s’accompagner d’une autre découverte : le souci de respecter les normes et lois de l’enseignement supérieur telles qu’elles pouvaient nous être prescrites (…), a ajouté le père Chamussy. Cette démarche qualité apparaît donc comme une exigence qui émerge de nos partenariats. »  La première séance de l’atelier a été consacrée au partenariat au sein des instances nationales normatives, et à leur rôle dans l’assurance qualité. Elle a été dirigée par M. Ramzi Salamé, spécialiste de l’enseignement supérieur au bureau régional de l’Unesco dont le siège se trouve à Beyrouth. Cette séance a été marquée par trois contributions portant sur : 1°- la collaboration entre instances libanaises et le rôle de la commission des équivalences dans la promotion de la culture de l’assurance qualité (M. Waddah Nasr, AUB) ; 2°- le rôle de la commission technique chargée d’instruire les dossiers d’autorisation de création d’instituts, d’universités et de facultés (M. Georges Nahas, Balamand) ; 3°- le projet de la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur, l’ancienne loi, datant de 1961, étant largement obsolète (M. Ahmad Jammal, directeur général de l’Enseignement supérieur). La problématique de la coopération entre « anciennes » et « nouvelles » universités, celle de la transparence des normes en vigueur et de la communication entre elles, y a été naturellement abordée. Culture de la coopération La deuxième séance, dirigée par le P. Georges Hobeika (vice-recteur de l’USEK), a été consacrée aux projets et programmes de coopération arabes et internationaux au service de l’assurance qualité. Elle a rendu compte des programmes en cours et, plus généralement, du développement d’une culture de la coopération. Au cours de cette deuxième séance, il a été question du passage de l’assistance technique au partenariat et des expériences et projets innovants dans ce domaine, notamment des écoles doctorales à l’UL (Mme Bernadette Abisaleh, UL) ; du processus et des techniques d’autoévaluation des facultés d’ingénieurs (M. Wajdi Najem, doyen de la faculté de génie de l’USJ) ; de la coopération dans le domaine de l’assurance qualité dans les programmes euro-libanais (M.Sobhi Abou Chahine, UAB) ; de l’édification d’une culture de l’assurance qualité grâce à des programmes de coopération comme ceux du PNUD (M. Karim Nasr, Balamand) et enfin du partenariat entre les branches libanaise et britannique de l’Open Arab University (Mme Feyrouz Farah Sarkis, directrice de la branche Liban). La troisième séance a pris la forme d’une table ronde. Sous la direction de M. Georges Aoun, responsable de la démarche qualité à l’USJ, elle a porté sur les expériences, les obstacles et difficultés et les leçons et perspectives de la collaboration universitaire et de partenariat académique au service de l’assurance qualité au Liban. La journée s’est achevée sur des synthèses de M. Ramzi Salamé, spécialiste de l’enseignement supérieur au bureau régional de l’Unesco à Beyrouth, et M. Henri Awit, secrétaire général de l’USJ. M. Awit a insisté en particulier sur le fait qu’en matière d’assurance qualité, « il s’agit d’avantage de normes que d’objectifs ». « L’assurance qualité, a-t-il affirmé, est en fait un processus dynamique jamais achevé. » Et d’insister aussi sur « l’importance de la mutualisation des expériences et leur partage par les différents établissements d’enseignement supérieur ». Les universités qui ont participé, en tant qu’intervenants, à cet atelier sont : l’AUB, Balamand, l’USEK, l’Université libanaise, l’Université arabe de Beyrouth, l’Open Arab University-Lebanon, l’Université islamique au Liban, la NDU, al-Jinane, La Sagesse et l’ESIG-École supérieure et internationale de gestion.
Un atelier de travail consacré à l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur s’est tenu samedi sur le campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph, à l’initiative conjointe de l’USJ et de l’Unesco, sous le patronage et en présence du ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani. Au cœur du séminaire figurait...