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Actualités - CHRONOLOGIE

Des ossements mis au jour près de l’ancien bâtiment des services de renseignements syriens dans la capitale du Liban-Nord Une découverte macabre à Tripoli remet sur le tapis la question d’une nécessaire banque de données ADN

Des informations ont fait état au cours des dernières quarante-huit heures de la découverte d’ossements près de la place dite Mar Maroun, à Tripoli, à l’endroit même où étaient installés les services de renseignements syriens. Dans les faits, un chantier avait été amorcé sur les lieux en question quand les ouvriers ont mis au jour des ossements. Le chantier a aussitôt été suspendu et les autorités concernées ont été alertées. Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont immédiatement bouclé la zone et entrepris de poursuivre les fouilles. Selon les informations disponibles, il n’était pas clair dans un premier temps si ces ossements appartenaient à des carcasses d’animaux ou à des êtres humains. Le doute demeure dans l’attente des résultats des examens médico-légaux, les médecins légistes dépêchés sur place ayant été incapables de trancher sur place la question de la nature des ossements. Les médecins légistes ont affirmé que s’ils étaient humains, ces os pourraient être ceux d’une main ou des fragments de côtes cassées. Selon certaines informations, le responsable de la Sûreté générale au Liban-Nord, Tarek Oueidate, aurait été informé de la présence effective d’un cadavre à cet emplacement, les services de renseignements syriens qui contrôlaient la région avant avril 2005 ayant choisi d’y enterrer une des personnes qu’ils avaient détenues. La fosse aurait été alors creusée puis recouverte par un bulldozer fourni à l’époque par la municipalité, toujours selon ces mêmes sources. Contacté par L’Orient-Le Jour, le responsable de Solid, Ghazi Aad, a indiqué que l’association réclamait depuis longtemps que des fouilles soient effectuées à certains endroits suspectés d’avoir servi comme charnier. Pour Ghazi Aad, la découverte de ces ossements remet sur le tapis la nécessité de mettre sur pied une commission gouvernementale chargée de gérer ce type de découvertes macabres et de créer une banque de données ADN, qui devraient être recueillies auprès de toutes les familles de disparus. « Aujourd’hui, il est impossible de savoir à qui s’adresser, comment et sur quelle base nous devons procéder à des examens d’ADN, a souligné Ghazi Aad. Cette campagne en faveur d’une banque de données ADN doit aboutir et il est plus que jamais nécessaire de mettre sur pied une commission officielle qui serait responsable de ce grave dossier. » D’une manière générale, force est de relever que d’une certaine manière, la mise au jour de ces ossements à l’emplacement d’une ancienne permanence des services syriens à Tripoli remet aussi sur le tapis le dossier épineux et crucial des personnes enlevées par les forces de Damas durant les années de guerre et détenues dans les prisons syriennes.
Des informations ont fait état au cours des dernières quarante-huit heures de la découverte d’ossements près de la place dite Mar Maroun, à Tripoli, à l’endroit même où étaient installés les services de renseignements syriens.
Dans les faits, un chantier avait été amorcé sur les lieux en question quand les ouvriers ont mis au jour des ossements. Le chantier a aussitôt été...