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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du CPL observe que l’armement du Hezbollah est légitime, « à jamais, jusqu’à la libération totale du territoire libanais et le retour des prisonniers » Aoun : « Damas me considère comme un adversaire honorable »

Le chef du Courant patriotique libre, le député Michel Aoun, a indiqué que « la formation d’un second gouvernement au Liban est une des solutions, mais qu’il refuse de présider un tel gouvernement ». Déplorant la crise de confiance entre les Libanais depuis la guerre de juillet, il a appelé à « rebâtir cette confiance par l’entente, loin des influences extérieures qui entravent les solutions ». Aoun a précisé que la proposition d’un gouvernement de salut national avait émergé à l’issue de la guerre de juillet, mais que cette proposition a été refusée « par ceux qui s’accrochent à leurs positions et à leurs erreurs ». « C’est ce refus qui a ouvert la voie à l’appel à la formation d’un gouvernement d’union nationale », a-t-il encore expliqué, mettant en garde contre la tentative de « mainmise » sur la présidence de la République. Concernant sa relation avec les États-Unis, Michel Aoun a observé que « l’Administration américaine était contre nous ». « Mais à l’issue de contacts avec le Congrès américain, le Syria Accountability Act a été voté. » Il a précisé à ce propos que « cette loi était centrée sur la souveraineté et l’indépendance du Liban, mais que la phrase évoquant la demande de comptes à la Syrie a été introduite. Et ce, car la Syrie n’avait pas respecté certains engagements envers les USA. Engagements qui ne concernent nullement le Liban ». Michel Aoun est convaincu que le Syria Accountability Act n’est pas étranger aux résolutions internationales ultérieures qui ont demandé le retrait syrien du Liban, précisant que jusqu’au vote de cette loi, « l’Administration américaine considérait la Syrie comme facteur de stabilité au Liban et dans la région ». Michel Aoun a, par ailleurs, estimé qu’ « il n’y aura pas de guerre israélienne dans la région avant deux ans ». Il a aussi observé que le document d’entente entre lui et le Hezbollah avait « libanisé le rôle et la dimension du Hezbollah ». Il a ajouté que « l’armement libanais (celui du Hezbollah) est légal à jamais, son rôle, a-t-il précisé, ne prendra fin qu’à la libération totale des territoires libanais (les fermes de Chebaa), le retour des prisonniers et l’aboutissement à une trêve imposée ». Il a enfin estimé que Damas le considère comme un « adversaire honorable » et affirmé qu’il n’existe aucune relation directe entre lui et la Syrie, sauf par le biais des médias ou de visiteurs. La jeunesse doit demander des comptes aux dirigeants S’exprimant samedi devant une délégation d’étudiants, Michel Aoun a d’autre part estimé que « la société libanaise est pleine de nuisances, dont la plus grave est le mensonge politique à l’écran ». Michel Aoun a insisté sur la nécessité de « prendre ces informations avec prudence et d’effectuer des recoupements avec ce qui se dit et ce qui se passe sur le terrain ». Il a observé que « le mensonge, dans notre société, est personnifié dans un réseau politique et qu’il précède la corruption et le vol ». « Nous n’accepterons plus qu’émerge au Liban un pouvoir basé sur la corruption, le mensonge, l’argent subtilisé à la population et le non-respect de la loi et de la Constitution », a-t-il ainsi mis en garde. Aoun a également accusé le gouvernement d’avoir, durant les dernières années, « prélevé des impôts, dépensé les deniers publics et fait grimper la dette des Libanais à 45 milliards de dollars ». « Ils disent, avec cela, que la situation économique est mauvaise à cause du sit-in dans un parking au centre-ville. Ils oublient cependant que la région de Koraytem est bouclée depuis des années, sans que les Libanais aient leur mot à dire. Il en est de même pour la région du Saint-Georges, où les travaux de remblayage du cratère ont été effectués, après la fin de l’enquête. Mais la route est toujours fermée », a-t-il constaté, dénonçant « une volonté évidente de faire grimper les prix dans ce secteur ». Le chef du Bloc parlementaire du changement et de la réforme a insisté sur la nécessité « d’arrêter ces pratiques et ces entorses à la loi et à la Constitution et non pas simplement de se suffire d’évoquer ces pratiques ». S’adressant directement aux jeunes, le chef du CPL les a invités à réclamer des comptes aux dirigeants politiques sur leurs erreurs. « Quant aux vols et aux crimes, c’est à la justice de demander des comptes », a-t-il indiqué, accusant la justice libanaise « d’être inefficace ». Il a rappelé, à ce propos, l’affaire de Marc Hoayek, Siham Younès et Georges Farah, qui ont été atteints de balles à Jbeil, le jour de la grève de l’opposition. Accusant le gouvernement actuel d’avoir des demandes liées à l’extérieur et non pas à l’intérieur, le général Aoun a conclu sur la nécessité pour le pouvoir de respecter les intérêts du peuple. « Le peuple doit pouvoir demander des comptes à travers les institutions », a-t-il insisté.
Le chef du Courant patriotique libre, le député Michel Aoun, a indiqué que « la formation d’un second gouvernement au Liban est une des solutions, mais qu’il refuse de présider un tel gouvernement ». Déplorant la crise de confiance entre les Libanais depuis la guerre de juillet, il a appelé à « rebâtir cette confiance par l’entente, loin des influences extérieures qui...