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Funérailles - Alia el-Solh a été inhumée samedi dans le caveau familial Un dernier hommage plein d’émotion à celle qui n’a cessé de se battre pour le Liban

Pour son dernier voyage, les Libanais ont réservé un accueil de reine à celle qui n’a cessé d’être une héroïne de l’indépendance, marchant sur les traces de son père. Des personnalités officielles de tous bords mais aussi des délégations anonymes se sont retrouvées samedi dans l’après-midi à l’aéroport pour recevoir la dépouille mortelle transférée de Paris à bord d’un avion spécial de la MEA. Il y avait ainsi, aux côtés des quatre sœurs éplorées, Mouna, Bahigea, Lamia et Leïla, l’ancien ministre Wadih el-Khazen, représentant le président Émile Lahoud, le député Mohammad Kabbani, représentant le président Nabih Berry, et le ministre Khaled Kabbani, représentant le président Fouad Siniora. Une délégation du Hezbollah, présidée par Mohammad Raad, une autre du CPL, regroupant Nabil Nicolas, Abbas Hachem et Edgar Maalouf, ainsi que le député Ammar Houri, représentant le chef du Courant du futur, étaient aussi présents au salon d’honneur de l’AIB, en plus du représentant du mufti de la République. À peine descendue d’avion, la dépouille mortelle a été recouverte du drapeau libanais avant d’être emmenée à bord d’une ambulance de l’association des Makassed jusqu’au palais Riad el-Solh à Bir Hassan. Divisé en cinq ailes, une pour chaque fille, le palais était rempli de monde, des proches, des amis, des connaissances ou de simples admirateurs de la personnalité hors du commun de la défunte qui voulaient lui rendre un dernier hommage. Les neveux de Alia el-Solh, l’émir al-Walid ben Talal et son frère Khaled, Riad et Hassan Assaad, Majed Hamadé et les émirs Ismaïl et Hicham du Maroc, arrivés à bord d’avions privés, recevaient les condoléances avec une émotion visible. Quant à la fille de Alia, Fayza, elle paraissait littéralement effondrée. Le cercueil a été exposé quelque temps, pour permettre à tous ceux qui le souhaitaient de se recueillir à la mémoire de cette grande dame, qui a préféré l’exil à la soumission et qui a toujours défendu avec la même conviction et la même foi les principes d’indépendance, de souveraineté et de liberté que lui avait inculqués son père Riad el-Solh, figure emblématique du Liban. Porté ensuite par ses neveux, le cercueil a été transporté au caveau familial où Alia el-Solh a été inhumée dans un climat de recueillement et de prière, en présence de dignitaires religieux chrétiens, sunnites, chiites et druzes. Au crépuscule, et alors que le Liban plongeait dans la nuit, les lumières du palais ne parvenaient pas à masquer le noir de l’absence. Pourtant, les visiteurs sont venus nombreux, à leur tête le chef de l’État et son épouse, le président Amine Gemayel, les évêques Roland Aboujaoudé, Samir Mazloum et Chucrallah Harb, représentant le patriarche maronite, le président Rachid el-Solh, les députés Bahige Tabbarah et Pierre Daccache, l’ancien député Tammam Salam et de nombreuses autres figures du monde politique et religieux. Le président Émile Lahoud a écrit un hommage à la défunte dans lequel il a salué son combat incessant pour le Liban, dans le registre des condoléances et il a ensuite chargé son fils Émile de remettre à la fille de Alia el-Solh l’insigne de l’ordre du Cèdre du rang de commandeur. Rappelons que les condoléances seront reçues aujourd’hui encore au palais Riad el-Solh à Bir Hassan.
Pour son dernier voyage, les Libanais ont réservé un accueil de reine à celle qui n’a cessé d’être une héroïne de l’indépendance, marchant sur les traces de son père. Des personnalités officielles de tous bords mais aussi des délégations anonymes se sont retrouvées samedi dans l’après-midi à l’aéroport pour recevoir la dépouille mortelle transférée de Paris...