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CORRESPONDANCE - Collaboration entre la Bibliothèque du Congrès et la Bibliotheca Alexandrina Semer le savoir sur les réseaux WASHINGTON- Irène MOSALLI

C’était la plus grande bibliothèque des temps anciens (celle d’Alexandrie). C’est la plus grande bibliothèque d’aujourd’hui (celle du Congrès américain). Ces deux institutions, reconstituées sous le nom de Bibliotheca Alexandrina, ont décidé de joindre leurs efforts et leurs potentialités pour créer ce qui sera la plus grande bibliothèque numérique du monde, World Digital Library, afin de mieux semer la connaissance à tout vent sur les réseaux. L’accord pour la réalisation de ce projet a été signé récemment à Washington par James H. Billington (directeur de la Bibliothèque du Congrès) et Ismaïl Serageddine (directeur de Bibliotheca Alexandrina). Forts d’un legs glorieux, ces deux géants de l’érudition ont voulu entrer de plain-pied dans l’univers moderne de la technologie, également en collaboration avec d’autres instituts culturels. De plus, les deux parties se sont engagées à travailler ensemble au format et à l’implantation de la librairie numérique mondiale. Elles coopéreront au développement de sites, simultanément installés dans leurs espaces respectifs. Elles élaboreront, en commun aussi, un programme de mégabase de données d’ouvrages numérisés, de même que le moteur de recherche et les connexions adéquates. À noter que la Bibliotheca Alexandrina mettra particulièrement à profit son expertise dans la recherche et l’affichage informatique des textes arabes. Ouverture sur le patrimoine non occidental À noter que James Billington avait proposé, en 2005, la création de la « World Digital Library ». L’année suivante, il la présente à l’Unesco qui y adhère en même temps que l’International Federation of Library Association (IFLA), et les grandes bibliothèques d’Europe, d’Asie, d’Afrique du Nord et des deux Amériques. Le but étant non seulement de mettre en ligne, donc à la portée de tous, des livres rares, mais aussi de promouvoir une compréhension internationale et interculturelle, d’étendre à l’Internet le patrimoine non anglais et non occidental, et d’aider les chercheurs. Tout un chacun trouvera gratuitement dans cette bibliothèque virtuelle un matériel relevant de l’unique et du rare, dont des manuscrits, des cartes géographiques, des partitions musicales, des musiques de films, des photos et autres documents de diverses disciplines. Y auront accès tous les pays, y compris ceux en développement. Rappelons que le projet de renaissance de la nouvelle Bibliotheca Alexandrina a vu le jour au milieu des années 1980 avec l’appui de l’Unesco. Les travaux avaient commencé en 1995 sur la corniche d’Alexandrie, près du site où se trouvait le bâtiment antique. La construction, financée par l’Unesco, l’Égypte et le monde arabe, s’était achevée en 2001 et avait coûté environ 226,9 millions d’euros. Quant à la Bibliothèque du Congrès, la plus ancienne institution culturelle des États-Unis et la plus grande bibliothèque du monde (avec plus de 134 millions de livres et de documents en 450 langues), elle avait été fondée en 1800 par le président John Adams. Ses collections ont une dimension universelle et elle est la mieux équipée au monde en systèmes informatiques. Elle conserve notamment la plus grande collection occidentale d’incunables (les deux tiers des incunables européens connus), en particulier une des trois « Bible » de Gutenberg, imprimée en 1455 et évaluée à 200 000 dollars. On y trouve aussi la première édition complète de l’Encyclopédie de Diderot.
C’était la plus grande bibliothèque des temps anciens (celle d’Alexandrie). C’est la plus grande bibliothèque d’aujourd’hui (celle du Congrès américain). Ces deux institutions, reconstituées sous le nom de Bibliotheca Alexandrina, ont décidé de joindre leurs efforts et leurs potentialités pour créer ce qui sera la plus grande bibliothèque numérique du monde, World...