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Fayçal ben Qassim al-Thani, collectionneur d’art islamique Un prince du Qatar au grand cœur laisse admirer son musée privé

Le prince Fayçal ben Qassim al-Thani, un membre de la famille régnante du Qatar, ne compte plus les visiteurs, ses « invités », venus de différents pays admirer et filmer les trésors de l’art islamique rassemblés dans son musée privé. «Chaque semaine, nous recevons des chaînes de télévision de France, de Grande-Bretagne, d’Espagne, du Portugal, mais aussi d’Égypte, d’Algérie, de Syrie », confie à l’AFP cheikh Fayçal, doyen des hommes d’affaires du Qatar. Ce jour-là, c’était une équipe de la télévision d’Abou Dhabi qui filmait les impressionnantes collections d’armes et manuscrits islamiques, de miniatures persanes, bijoux, tapis, poteries, broderies, monnaies et une panoplie d’objets en bois, métal, ivoire, soie, verre, céramique... exposés au musée, dans la région d’al-Shaniya, à 20 km au sud de Doha. Un casque moghol en fer gravé avec calligraphie, un autre incrusté d’or de l’Iran safavide, un fusil à poudre ottoman incrusté d’ivoire et d’argent, une grenade afghane en basalte. Le tout datant des XVe et XVIe siècles. Un couvre-chef yéménite en argent incrusté d’agate, une lampe à huile et un encensoir de l’Algérie du XVIIe siècle, un lion safavide en bronze incrusté de rubis et de turquoises, un coffre en bois marocain frappé des couleurs végétales, des milliers de manuscrits du Coran et d’ouvrages d’astrologie... Le musée, qui « s’étend sur 20 000 mètres carrés, abrite moins de 50 % de mes acquisitions », affirme cheikh Fayçal. C’est pourquoi, il a construit, quelques mètres plus loin, « un deuxième musée aussi grand mais doté d’un sous-sol devant accueillir ce que j’ai de plus précieux », dit-il. « Mais pour moi, chaque objet vaut un musée », rectifie-t-il, en caressant amoureusement une énorme jarre incrustée d’argent. Le nouveau musée abrite déjà des dizaines de boutres, embarcations et voiliers traditionnels en bois, qui font la fierté des habitants du Golfe. Mais cheikh Fayçal dispose aussi d’une collection d’automobiles anciennes, notamment des grosses cylindrées américaines. Toutes ces collections ont été achetées « durant de longues années, en particulier d’Europe et surtout de France et de Grande-Bretagne », précise cheikh Fayçal, la soixantaine et constamment en voyage en quête de nouveaux trésors. « Bon nombre de mes concitoyens, y compris des femmes, ont des collections mieux fournies que les miennes. Mais moi, je les expose pour en faire profiter les chercheurs et faire prendre conscience aux jeunes générations de notre riche patrimoine », avoue cheikh Fayçal. Évidemment, les visites ne sont pas payantes. « Au contraire, mes invités sont conviés à ma table et rentrent avec un volumineux ouvrage illustré par des échantillons du trésor. Ce livre est le premier d’une série d’ouvrages qui verront le jour bientôt », explique-t-il. Cheikh Fayçal est aidé par un conseil d’administration, une équipe technique et une cohorte d’employés. Il avoue devoir cette passion à son père, cheikh Qassim ben Fayçal al-Thani, « qui m’a encouragé et orienté dès mon enfance à visiter les musées lors de nos voyages à l’étranger ». « Dès mon enfance, je collectionnais des timbres, des monnaies et des photos », raconte-t-il. « Cette passion, je la dois aussi à l’émir, cheikh Hamad ben Khalifa et à son épouse, cheikha Mouza, qui sont eux-mêmes passionnés d’art islamique et vont créer au Qatar plusieurs musées », dit-il.
Le prince Fayçal ben Qassim al-Thani, un membre de la famille régnante du Qatar, ne compte plus les visiteurs, ses « invités », venus de différents pays admirer et filmer les trésors de l’art islamique rassemblés dans son musée privé.


«Chaque semaine, nous recevons des chaînes de télévision de France, de Grande-Bretagne, d’Espagne, du Portugal, mais aussi...