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« D’un enfant à l’autre », le pouvoir de l’échange

Comme l’un des principaux objectifs du programme mis en place par MPDL est d’apprendre aux élèves à exprimer leurs sentiments et les problèmes auxquels ils sont confrontés, un programme appelé « D’un enfant à l’autre » à été initié. Raëd Attaya, travailleur social avec Nabaa, explique le fonctionnement du système : 15 élèves sont choisis dans chaque école pour former un groupe chargé de définir les problèmes les plus récurrents rencontrés par l’établissement, et de susciter un débat les concernant. « Les enfants ont de 7 à 12 ans, précise M. Attaya. Ils sont sélectionnés par la direction suivant des critères liés à leur personnalité et l’ascendant qu’ils ont sur leurs camarades, ainsi que leur capacité à dialoguer aisément avec les animateurs et la direction. » Le travail passe par six étapes : choisir les problèmes ou les sujets à débattre, rassembler les informations par la documentation, la consultation de spécialistes ou la conversation avec d’autres jeunes, faire le tri des informations, discuter de solutions aux problèmes, effectuer une estimation générale et s’occuper du suivi. Des moyens d’expression comme la danse, la musique, peuvent être employés dans ce cadre. Violence en milieu scolaire, bombes à fragmentation, impact de la guerre sont parmi les sujets choisis dans les écoles. De telles séances sont également une occasion de sensibiliser les jeunes sur leurs droits tels que définis par le Haut-Conseil de l’enfance. Théoriquement, un tel projet ne peut que paraître intéressant. Mais c’est encore plus impressionnant de voir les élèves à l’œuvre. À l’école de Kfarraman, le groupe des quinze délégués était réuni il y a quelques jours en présence de quelques-uns de leurs camarades, assis en face, pour une séance de sondage d’opinions. Le sujet : la violence à l’école. Les questions sont posées par les délégués d’un ton affirmé. Elles oscillent autour du thème suivant : « Comment définissez-vous la violence à l’école ? ». Un des élèves interrogés (par les 15) répond : « Quand le professeur frappe un élève. » La discussion tourne alors sur les droits de l’élève et sur les autres moyens que pourraient employer les enseignants pour faire régner la loi, comme la punition (différente du châtiment corporel, cela s’entend) ou la persuasion. On imagine combien il est audacieux pour des élèves de soulever de tels sujets sensibles (puisque ce sont eux qui les choisissent). La conséquence sur le développement de leur conscience de leurs droits et de leurs responsabilités sera certainement considérable, mais peut-on espérer un impact durable quelconque sur le système ?
Comme l’un des principaux objectifs du programme mis en place par MPDL est d’apprendre aux élèves à exprimer leurs sentiments et les problèmes auxquels ils sont confrontés, un programme appelé « D’un enfant à l’autre » à été initié. Raëd Attaya, travailleur social avec Nabaa, explique le fonctionnement du système : 15 élèves sont choisis dans chaque école pour former un...