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Des enzymes rendent envisageable la conversion des groupes sanguins A, B et AB en groupe O

Des chercheurs ont identifié de nouvelles enzymes qui permettraient d’envisager la conversion des groupes sanguins A, B et AB en groupe O, c’est-à-dire en donneur universel, une posasibilité qui offrirait une réponse aux problèmes d’approvisionnement en sang. Les travaux de Gerlind Sulzenbacher, Yves Bourne et Bernard Henrissat, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France, menés en collaboration avec la société américaine ZymeQuest, sont publiés dans Nature Biotechnology (groupe des revues Nature). Le principe est de transformer les groupes A, B et AB en groupe O, grâce à l’action d’enzymes capables d’éliminer spécifiquement les sucres déterminant le groupe sanguin. Le système ABO a été découvert en 1900 et doit être respecté dans toutes les transfusions. Le groupe sanguin O est appelé donneur universel car il est transfusable à tous les groupes A, B, AB et O. En revanche, les personnes de groupe O ne peuvent recevoir que du groupe O, celles du groupe A du A ou O, celles du groupe B du B ou O. Le groupe AB est receveur universel. Le système ABO est défini en premier lieu par la présence d’antigènes A, B ou AB à la surface des globules rouges pour les groupes A, B ou AB, et l’absence d’antigène pour le groupe O. Les deux familles d’enzymes découvertes par le laboratoire Archictecture et fonction des macromolécules biologiques du CNRS «sont capables d’éliminer les molécules de galactose ou de N-acetylgalactosamine» présentes à la surface des globules rouges qui caractérisent les antigènes des groupes A, B et AB, indique le CNRS. «Les propriétés uniques et la grande efficacité de ces deux nouvelles familles d’enzymes permettent d’envisager la conversion à grande échelle des groupes sanguins A, B, et AB en groupe O», ajoute le CNRS. L’enjeu est à la fois médical et économique. Des erreurs d’étiquetage sont encore à l’origine de décès dus à une incompatibilité des groupes sanguins. Par ailleurs, les centres de transfusion doivent avoir constamment à disposition un stock suffisant de sang des 4 groupes, ce qui représente un coût financier. Surtout, les centres de transfusion ont parfois du mal à s’approvisionner en sang de certains groupes.
Des chercheurs ont identifié de nouvelles enzymes qui permettraient d’envisager la conversion des groupes sanguins A, B et AB en groupe O, c’est-à-dire en donneur universel, une posasibilité qui offrirait une réponse aux problèmes d’approvisionnement en sang.
Les travaux de Gerlind Sulzenbacher, Yves Bourne et Bernard Henrissat, du Centre national de la recherche...