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Insulté, moqué, hué, McClaren bientôt viré ?

Les supporteurs vont en général voir un match pour soutenir leurs favoris, mais les 10 000 Anglais ayant assisté à la triste victoire (3-0) de leur équipe sur Andorre en qualifications de l’Euro 2008 se sont rendus à Barcelone pour demander la tête du sélectionneur Steve McClaren. « Borat entraîneur », réclamaient certains sur une banderole. « Tu vas être viré demain matin », chantaient d’autres à l’apparition de l’homme sans doute le plus détesté d’Angleterre après seulement sept mois en fonction. À la pause (0-0), l’incapacité des Anglais à marquer face aux « boulangers et aux fabricants de chandelles » andorrans, comme la presse a désigné leurs adversaires amateurs, a suscité une immense bronca à laquelle se sont joints les derniers indulgents. « Êtes-vous des Écossais déguisés ? » a chanté le Stade olympique. « Ce fut la mi-temps la plus difficile de ma carrière », reconnaît Steven Gerrard, auteur de deux des trois buts inscrits en seconde période, qui n’ont pas amélioré l’ambiance : « On veut toujours McClaren dehors », ont alors chanté les supporteurs. La presse, qui a émis des doutes sur McClaren depuis sa nomination, a été assassine jeudi. Malgré la victoire, « c’était encore de la m... absolue », tranche le tabloïd Sun, rarement nuancé dans ses prises de position. Un de ses lecteurs ironise : « Steve McClaren fait un travail formidable et nous allons gagner l’Euro 2008. À part ça, j’ai vu Elvis Presley ce matin chez le poissonnier du marché de Romford. Il a perdu du poids... ». Absence de soutiens L’analyse d’après-match de l’entraîneur andorran, David Rodrigo, dont l’équipe n’avait jamais atteint la pause sans encaisser de buts, a ajouté à l’insulte : « À part Gerrard et Lennon, aucun joueur anglais ne nous a causé de problèmes. » « Gentlemen, vous pouvez écrire ce que vous voulez, c’est tout ce que je dirai », a dit aux journalistes un McClaren visiblement perdu. « OK Steve », réplique le Sun : « Tu es bidon. » Les soutiens, rares avant la trêve internationale, sont aux abonnés absents. La Fédération (FA) s’insurge contre la « diffamation » et les « insultes » mais, dans un communiqué, donne son soutien jusqu’au match contre l’Estonie en juin. L’ancien adjoint et successeur de Sven Goran Eriksson, choisi par défaut après le refus de Luiz Felipe Scolari, n’a jamais suscité l’enthousiasme, beaucoup doutant de sa compétence. Sa principale qualité était d’être anglais après l’expérience Eriksson. Une défaite en Croatie (0-2), un nul à domicile contre la Macédoine (0-0), un autre en Israël (0-0), ont transformé les réserves en franche hostilité, proche de la haine, en même temps qu’elles ont mis en péril les chances de qualifications de l’Angleterre, derrière la Croatie et Israël et à égalité de points avec la Russie qui a disputé un match en moins. Depuis l’arrivée de McClaren, à l’exception d’un nul en amical aux Pays-Bas (1-1), l’Angleterre a été surclassée dès qu’elle a affronté des nations de premier plan : la Croatie (0-2) et l’Espagne en amical à Manchester (0-1). Sans Wayne Rooney, qui sera suspendu et a de toute façon été transparent, McClaren jouera sa tête en Estonie. Une défaite signerait sa condamnation, et rendrait palpable un Euro sans l’Angleterre, pour la première fois depuis 1984.
Les supporteurs vont en général voir un match pour soutenir leurs favoris, mais les 10 000 Anglais ayant assisté à la triste victoire (3-0) de leur équipe sur Andorre en qualifications de l’Euro 2008 se sont rendus à Barcelone pour demander la tête du sélectionneur Steve McClaren.
« Borat entraîneur », réclamaient certains sur une banderole. « Tu vas être viré demain...