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Un an après son élection, Olmert au 36e dessous

Un an après avoir percé sur la scène politique avec un plan de retrait en Cisjordanie, le Premier ministre israélien Ehud Olmert bat des records d’impopularité. Le successeur d’Ariel Sharon apparaît aujourd’hui miné par les ratés de la guerre du Liban de l’été dernier et plusieurs « affaires » qui le poursuivent. «Je suis un Premier ministre très impopulaire », a récemment admis Ehud Olmert. Le 28 mars 2006, son parti centriste avait remporté un quart des sièges au Parlement avec un programme prévoyant le démantèlement de dizaines de colonies en Cisjordanie et un retrait important de cette région. Ce capital de confiance semble aujourd’hui dilapidé. Seuls 2 % des Israéliens font confiance à leur Premier ministre, selon un dernier sondage. Le projet de discussion avec les Palestiniens a été gelé après la victoire des islamistes du Hamas aux législatives de l’an dernier et les chances de parvenir à une percée pour le processus de paix sont encore très minces. Ehud Olmert refuse en effet de lever le boycottage à l’encontre du nouveau gouvernement d’union Hamas-Fateh, en raison de son refus de reconnaître de façon explicite Israël. Ehud Olmert a en outre dû faire face à un autre défi lorsque des groupes armés palestiniens ont enlevé un soldat israélien en juin dernier tandis que le Hezbollah en capturait deux autres à la frontière israélienne le 12 juillet. Dans la bande de Gaza, la réplique s’est traduite par cinq mois d’opérations au cours desquelles 400 Palestiniens ont été tués. Au Liban, Israël a riposté aux attaques du Hezbollah en lançant une guerre de 34 jours qui a entraîné la mort de 1 200 Libanais et de 160 Israéliens tout en provoquant d’énormes dégâts dans le sud du Liban. Le nord d’Israël a également été touché. Mais ces offensives n’ont pas permis de récupérer les deux soldats ni de faire cesser les tirs de roquettes du Hezbollah qui se sont poursuivis jusqu’au dernier jour de l’opération. Le sentiment d’échec qui a ensuite prévalu parmi les Israéliens s’est traduit par des manifestations, des appels à la démission d’Ehud Olmert, du ministre de la Défense Amir Peretz et du chef d’état-major le général Dan Haloutz, le seul pour le moment à avoir quitté ses fonctions. « La guerre a également réduit à néant nos projets, notamment sur le front palestinien », admet le député du parti Kadima de M. Olmert, Otniel Shneller, un proche du Premier ministre. Et « toutes les réformes sociales que nous voulions appliquer ont été abandonnées après la guerre », déplore Eli Yishaï. Le conflit a effectivement changé la donne. L’opinion publique critique le gouvernement et attend les conclusions d’une commission d’enquête sur le Liban, qui pourraient mettre fin à la carrière politique d’Ehud Olmert. La position du Premier ministre a en outre été affaiblie par une série de scandales l’impliquant ainsi que certains des ses plus proches collaborateurs. Son allié Haïm Ramon a été contraint de démissionner de son poste de ministre de la Justice dans une affaire d’abus sexuels. Un autre ami d’Ehud Olmert, le ministre des Finances Avraham Hirshson, est soupçonné de détournement de fonds. Hirshson a d’ailleurs de nouveau été interrogé hier par la brigade des Finances. Le ministre des Finances avait été déjà mis sur le gril par les enquêteurs la semaine dernière pendant sept heures. Le Premier ministre, qui affiche son intention de rester au pouvoir, est lui-même sous le coup d’enquêtes sur des transactions immobilières et une affaire de trafic d’influence lors de la privatisation d’une banque. En soirée, le conseiller juridique du gouvernement israélien, Menahem Mazouz, a estimé que l’accumulation des affaires impliquant Ehud Olmert est « révélatrice d’une image d’ensemble ». Ron BOUSSO/AFP

Un an après avoir percé sur la scène politique avec un plan de retrait en Cisjordanie, le Premier ministre israélien Ehud Olmert bat des records d’impopularité. Le successeur d’Ariel Sharon apparaît aujourd’hui miné par les ratés de la guerre du Liban de l’été dernier et plusieurs « affaires » qui le poursuivent.

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