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Actualités - REPORTAGE

Agriculture - Cycle de conférences en mars à l’USEK Les vignobles bio et la fertilité des sols réexaminés par des experts américains

L’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) organise en mars, en collaboration avec World Vision et l’USAid, une série de conférences données par des experts américains sur l’agriculture biologique, destinées non seulement aux étudiants de la faculté d’agronomie de l’université, mais à toutes les personnes intéressées par le domaine. Un premier cycle de conférences sur les vignobles biologiques a été donné les 14 et 15 mars par la spécialiste Cynthia Fake, venant de UC Davis (Californie). D’autres interventions portant sur le très important sujet de la fertilité des sols seront présentées par Brian Caldwell, de Cornell University, les 29 et 30 mars. Comme le souligne le doyen de la faculté d’agronomie de l’USEK, Leila Geagea, à L’Orient-Le Jour, ces conférences ont l’avantage d’insister sur le côté pratique de ce genre d’agriculture, avec des conseils adaptés au cas libanais. Elle fait le point également sur un projet d’atelier agroalimentaire lancé dernièrement en collaboration avec l’USAid et avec la coopération de l’université avec World Vision. Mme Geagea explique donc qu’il existe une collaboration entre l’université et l’ONG internationale World Vision depuis un an et demi, et que l’idée du congrès a émergé de là. « World Vision a lancé un projet d’agriculture biologique au Liban, rassemblant plusieurs agriculteurs, poursuit-elle. Elle travaille beaucoup dans le Sud, au Nord et dans d’autres régions. En tant qu’université, nous faisons partie du programme dans le but de lui apporter un soutien technique. Cela fait deux ans que nous avons intégré dans notre cursus un cours sur l’agriculture biologique. Pour nous, c’était une façon de promouvoir ce type d’agriculture, tout en faisant parvenir cette matière de manière scientifique à nos étudiants. » Pour ce qui est du congrès, les bouleversements qu’a connus le Liban cette année ont imposé d’importantes modifications. « Nous étions supposés inviter quatre intervenants américains, précise Mme Geagea. Malheureusement, en raison de la guerre de juillet-août, nous avons dû réduire leur nombre. Les conférences devaient commencer en septembre, ce qui n’a pas eu lieu. Finalement, deux experts américains, Cynthia Fake et Brian Caldwell, assureront des conférences durant ce mois, partageant avec nous leur expérience dans l’agriculture biologique. » Elle souligne que ces conférences sont ouvertes non seulement aux étudiants, mais à toutes les personnes intéressées, notamment celles qui voudraient se lancer dans le domaine, ou même des exportateurs de produits chimiques agricoles, qui voudraient commencer à introduire sur le marché des produits organiques, beaucoup moins nuisibles pour l’environnement et pour la santé. Quel intérêt pratique représentent les interventions de ces experts américains ? « Les méthodes dont ils parlent sont tout à fait applicables au Liban, indique Mme Geagea. Nous leur avions auparavant fait parvenir toutes les informations sur le Liban afin qu’ils axent leur intervention sur elles. Concernant Mme Fake, il faut rappeler qu’elle vient de Californie où le climat est très semblable au nôtre. Nous avons, comme eux, beaucoup de vignobles, et elle a adapté son intervention à nos conditions climatiques et géologiques. M. Caldwell fera de même. » Et d’ajouter : « Il y a eu beaucoup de congrès au Liban sur l’agriculture biologique, mais ils n’ont retenu que l’aspect théorique. Les personnes intéressées par ce sujet n’en sortaient pas avec une idée claire sur la manière de procéder. Avec cette conférence, un agriculteur voulant planter un vignoble biologique sera capable, je crois, de le faire. » Par ailleurs, l’université a prévu de lancer un projet agricole avec l’USAid. « L’idée est d’aider des agriculteurs des environs à améliorer la qualité de leurs produits afin de les vendre plus facilement, explique Mme Geagea. Ils pourront ainsi parvenir à obtenir des produits à valeur ajoutée. D’où l’idée, pour nous, d’ouvrir un atelier destiné à montrer à ces agriculteurs comment transformer leurs légumes et fruits en, par exemple, jus de pomme, ketchup... d’une manière correcte et saine. Nous avons bénéficié d’une aide de 88 000 dollars de l’USAid et l’USEK couvre le reste. » Comme mesure complémentaire, la faculté a mis au point une licence en sciences agroalimentaires, la première dans une université francophone au Liban, selon le doyen. Propos recueillis par Suzanne BAAKLINI

L’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) organise en mars, en collaboration avec World Vision et l’USAid, une série de conférences données par des experts américains sur l’agriculture biologique, destinées non seulement aux étudiants de la faculté d’agronomie de l’université, mais à toutes les personnes intéressées par le domaine. Un premier cycle de...