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Cinéma - Le découvreur de l’Amérique était-il catalan ou portugais ? L’énigme de l’origine de Christophe Colomb portée à l’écran

Le mystère de l’origine du découvreur de l’Amérique, Christophe Colomb, sert de trame à un film que le doyen des cinéastes, le portugais Manoel de Oliveira, a commencé à tourner cette semaine à Lisbonne, à bientôt 99 ans, sous le titre « Christophe Colomb, l’énigme ». Le génial navigateur, mort il y a 501 ans, était-il catalan, génois, portugais ? Des siècles de recherche n’ont pas permis de le déterminer avec certitude et Oliveira ne prétend pas départager les historiens ni réaliser un film biographique. Il s’est en fait intéressé à l’itinéraire d’un couple de Portugais émigrés aux États Unis, Manuel Luciano da Silva et son épouse Silvia, qui ont consacré près de 50 ans de leur vie à démontrer, selon eux, que « Christophe Colomb était portugais », titre d’un livre qu’ils ont publié en mai dernier. Manuel da Silva, médecin, aujourd’hui âgé de 81 ans, a débarqué à New York en 1946, sa femme Silvia est arrivée à Boston (Massachusetts) en avril 1961. Ils résident depuis 1963 à Bristol (Nouvelle-Angleterre). Unis par une même passion pour « l’Amiral de la mer Océane », ils sont sûrs de leur fait : sous le nom de Christophe Colomb se cachait en fait le navigateur Salvador Fernandes Zarco, né dans le petit village de Cuba, dans la province portugaise d’Alentejo. Et c’est en souvenir de son lieu de naissance qu’il baptisa du nom de Cuba la première île d’importance découverte dans ce qu’il croyait être les Indes. Christophe Colomb était portugais ne parle pas que du navigateur. Les deux auteurs racontent également leurs 50 années d’enquête de par le monde et tracent en définitive l’itinéraire de tous leurs compatriotes contraints d’abandonner leur pays, installés aux quatre coins du monde, et du sentiment de « portugalité » qui ne les abandonne jamais. « C’est la vie du médecin et sa passion pour les découvertes qui sont centrales dans le film », a indiqué Oliveira au début du tournage dans de très brèves déclarations aux journalistes. « Il ne s’agit pas d’un film scientifique, historique ou patriotique ni même biographique, mais d’une fiction romanesque qui évoque la geste grandiose des découvertes maritimes, avec cette nouveauté qu’en fin de compte Christophe Colomb était portugais », avait-il expliqué dans une note à la presse. Le réalisateur reprend ainsi le thème qui lui est cher des racines du Portugal et de sa « dimension universaliste », déjà présent dans Non ou la vaine gloire de commander (1999), Voyage au début du monde (1997) ou Le cinquième empire (2005). Le film retracera le parcours du couple, de leur départ du Portugal à leur déambulation aux États-Unis, de New York à Rhode Island ou au Massachusetts, où le tournage doit se poursuivre dans les prochaines semaines.
Le mystère de l’origine du découvreur de l’Amérique, Christophe Colomb, sert de trame à un film que le doyen des cinéastes, le portugais Manoel de Oliveira, a commencé à tourner cette semaine à Lisbonne, à bientôt 99 ans, sous le titre « Christophe Colomb, l’énigme ».
Le génial navigateur, mort il y a 501 ans, était-il catalan, génois, portugais ? Des siècles de recherche...