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Un exemple type à la faculté des sciences à Zahlé

Un incident a éclaté le 1er mars à la faculté des sciences de Zahlé à l’UL, le directeur de l’université, Sami Mansour, ayant refusé de donner son aval pour l’organisation d’un événement condamnant « la tutelle américaine et l’ingérence US dans les affaires intérieures libanaises ». Cet événement, qui devait être organisé par la Campagne de la jeunesse libanaise, a été décidé suite à la mise sur la liste noire de l’association pour le développement du Hezbollah Jihad al-Bina. Le Dr Mansour a affirmé, à cet égard, qu’il refusait de donner son autorisation à la tenue de cet événement « en application de la décision du président de l’Université, Zouhair Chukr, prohibant tout événement politique au sein des facultés ». Le conseil estudiantin a néanmoins refusé de prendre acte de la réponse de M. Mansour, sous prétexte que « ce même événement avait été organisé auparavant dans d’autres facultés ». Le conseil estudiantin a ainsi demandé aux étudiants d’investir, quelques heures avant l’heure la célébration, la salle où était supposée se tenir la cérémonie. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues suite à cet incident, pour prévenir tout dérapage. Il est cependant certain que le déploiement massif à l’extérieur de l’université des forces de sécurité ne sert plus à grand-chose lorsque le président d’une université ne parvient plus à faire respecter ses décisions. Et que la tension politique, qui règne dans le pays, déteint sur le campus d’une façon telle qu’il devient impossible pour les administrateurs de faire montre de fermeté à l’égard des étudiants sans provoquer, dans le meilleur des cas, une émeute. Le moins que l’on puisse dire donc c’est que la conférence tenue à l’UL a provoqué un flou. Du côté de l’administration du campus, on soutient que l’autorisation de tenir cette conférence n’a pas été donnée. Des sources bien informées ont néanmoins indiqué à L’Orient-Le Jour que l’autorisation avait bel et bien été octroyée, mais qu’elle a, par la suite, été retirée. Nous n’avons pas pu joindre le président de l’UL pour confirmation. Seule indication de la position officielle de l’université, le communiqué publié le jour de l’incident et qui soutient que l’administration « n’avait pas été informée de la tenue de cet événement ». « Ce qui s’est produit est en contradiction avec les coutumes et les usages de l’université », a ajouté le communiqué qui a, en outre, souligné que le comportement du conseil estudiantin entrait aussi et surtout en contradiction avec la décision du président de l’UL, Zouhair Chukr, « de ne plus autoriser la tenue d’événements et de conférences politiques » jusqu’à ce que soit garantie « la liberté d’expression ». Le Hezbollah dément Le ministre démissionnaire Trad Hamadé s’est, peu de temps après, empressé de nier les faits. Il a affirmé que la conférence que le ministre démissionnaire Talal Sahili et lui-même étaient supposés donner s’est déroulée « comme prévu » et ajouté que la conférence allait être « rendue publique ». M. Hamadé a, en outre, souligné que l’université « n’est pas la propriété d’une personne ; elle est pour tout le monde », il a aussi imputé les rumeurs concernant un éventuel incident au fait que, « dans les jours qui ont précédé, le directeur de l’UL à Zahlé avait refusé d’autoriser les conférences politiques, mais qu’ensuite il avait donné son accord et que l’incident était désormais clos ». Mais il n’en reste pas moins que le président de l’UL a quelque peu perdu sa crédibilité en participant, le 21 février dernier, à la commémoration organisée par le Hezbollah sur le campus de Hadath. Car, même en qualifiant l’événement de « national » et en affirmant qu’il s’agit là d’un « devoir », il a ouvert une brèche dans laquelle le Hezb n’a pas tardé à s’engouffrer, et où ce dernier sera sans doute bientôt rejoint par les autres partis politiques influents à l’UL.
Un incident a éclaté le 1er mars à la faculté des sciences de Zahlé à l’UL, le directeur de l’université, Sami Mansour, ayant refusé de donner son aval pour l’organisation d’un événement condamnant « la tutelle américaine et l’ingérence US dans les affaires intérieures libanaises ». Cet événement, qui devait être organisé par la Campagne de la jeunesse libanaise, a...