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Zimbabwe - Morgan Tsvangirai avait été battu et blessé par la police Le chef de l’opposition hospitalisé aux soins intensifs

Le chef de l’opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, a été hospitalisé hier aux soins intensifs après avoir passé un scanner pour une blessure à la tête reçue pendant sa détention par la police. « Il a subi un scanner du cerveau et nous attendons les résultats », a déclaré le porte-parole du président du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition), William Bango. « Les médecins pensent qu’il a une fêlure du crâne », a-t-il ajouté. La nouvelle est arrivée peu après l’annonce qu’aucun procureur ne s’était présenté au tribunal où le président du MDC et une cinquantaine d’opposants devaient comparaître. Ils avaient été arrêtés dimanche pour avoir tenté d’organiser un rassemblement contre le régime du président Robert Mugabe. Il n’a pas été précisé si les opposants au régime devront à nouveau comparaître en justice pour avoir appelé à une « prière collective », alors que toute forme de manifestation est interdite. Le rassemblement avait été violemment réprimé par la police, qui a reconnu avoir tué l’un des participants. Mardi soir, les opposants arrêtés avaient été relâchés, mais placés sous la responsabilité de leurs avocats en attendant l’audition d’hier. L’un des avocats, Me Muchadehama, avait annoncé hier matin que le leader du MDC avait quitté l’hôpital la veille, en même temps que les autres. Il n’en est en fait jamais sorti. Morgan Tsvangirai avait le visage tuméfié, l’œil droit fermé, et une partie du crâne rasée, dévoilant une coupure sur le dessus de la tête. Lovemore Madhuku, président de l’Assemblée nationale constitutionnelle, avait la tête et une main bandées. En sortant du tribunal, Arthur Mutambara, qui dirige une faction du MDC jusqu’alors opposée à Morgan Tsvangirai, a affirmé que la campagne pour évincer le chef de l’État se poursuivait. Le gouvernement de Harare a été vivement condamné par la communauté internationale. Même l’Afrique du Sud, souvent critiquée pour sa « diplomatie silencieuse » à l’égard de son voisin, a exprimé publiquement sa réprobation. Mais le régime de Robert Mugabe a une nouvelle fois juré de faire ce qu’il jugerait nécessaire pour briser l’opposition. Le président Mugabe, âgé de 83 ans et au pouvoir depuis l’indépendance de cette ancienne colonie britannique en 1980, s’est dit prêt ce week-end à se présenter à nouveau à l’élection présidentielle prévue l’an prochain, en dépit du mécontentement croissant suscité par la crise économique.

Le chef de l’opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, a été hospitalisé hier aux soins intensifs après avoir passé un scanner pour une blessure à la tête reçue pendant sa détention par la police. « Il a subi un scanner du cerveau et nous attendons les résultats », a déclaré le porte-parole du président du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition), William...