Rechercher
Rechercher

Actualités

FINANCE Les Bourses mondiales ébranlées par les craintes immobilières aux USA

Les marchés boursiers mondiaux, toujours fragilisés par le coup de tabac provoqué en Chine il y a deux semaines, ont de nouveau nettement décroché hier en raison des craintes d’une crise immobilière aux États-Unis qui affecterait la croissance. Vers midi, les places européennes, déjà chahutées la veille, étaient toutes en net repli. Paris perdait 1,88 %, Francfort 1,74 %, Londres 1,64 %, Zurich 2,02 % et Madrid 1,89 %. À Tokyo, l’indice Nikkei a cédé 2,92 %, après avoir déjà perdu 0,66 % la veille. Le mouvement s’est vite propagé : Séoul a clôturé en baisse de 2 %, Sydney de 2,10 %. Manille a dévissé de 3,38 %, Hong Kong s’est replié de 2,56 %, Shanghai de 1,97 % et Bombay de 3,49 %. Fin février, les marchés mondiaux avaient déjà décroché de 5 % environ, suite à une sévère correction de la Bourse de Shanghai menacée par l’éclatement d’une bulle spéculative. « La nouvelle baisse des marchés mondiaux a été amplifiée par la crise grandissante du secteur des prêts immobiliers à risque aux États-Unis », estime Julian Jessop, chef économiste du cabinet d’études britannique Capital Economics. « Les inquiétudes sont à notre avis justifiées, particulièrement concernant un effet domino sur la consommation des ménages aux États-Unis. Le marché des prêts immobiliers aux États-Unis constitue un nouvel exemple des excès financiers des dernières années », dit-il. Wall Street avait initié la veille la glissade mondiale, avec une chute de l’indice vedette Dow Jones à New York de 1,97 % consécutive à la publication d’une étude de l’Association des banquiers hypothécaires américains faisant état d’une hausse des défauts de paiement au quatrième trimestre 2006. Après des années d’euphorie qui ont dopé la croissance de la première économie mondiale, le marché immobilier américain s’est retourné, fragilisant en particulier les sociétés spécialisées dans l’octroi de crédits à risque aux ménages faiblement solvables. Ce qui fait craindre un ralentissement plus accentué que prévu de la croissance globale du pays. Quelque 2,2 millions de foyers américains risquent de perdre leur maison d’ici à la fin de l’année, incapables de faire face à des échéances toujours plus hautes, basées sur ces prêts à hauts risques. Le système fonctionne en effet tant que les prix continuent à grimper et que les ménages concernés peuvent renégocier plusieurs fois leurs emprunts en se basant sur la hausse de la valeur de leur maison.

Les marchés boursiers mondiaux, toujours fragilisés par le coup de tabac provoqué en Chine il y a deux semaines, ont de nouveau nettement décroché hier en raison des craintes d’une crise immobilière aux États-Unis qui affecterait la croissance. Vers midi, les places européennes, déjà chahutées la veille, étaient toutes en net repli. Paris perdait 1,88 %, Francfort 1,74 %, Londres...