Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth rebondit malgré la persistance d’une zone d’incertitude Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a connu un nouveau rebond la semaine dernière, mais les turbulences ne sont peut-être pas terminées, selon plusieurs opérateurs qui ont fait état d’une certaine volatilité sur fond d’incertitudes politiques. C’est ainsi qu’après avoir ouvert la semaine sous-revue en hausse, poursuivant son mouvement ascensionnel de la semaine qui l’a précédée en attendant la concrétisation des décisions du sommet irano-saoudien au sujet du dénouement de la crise libanaise, la tendance ne tardait pas à s’inverser dès le lendemain. Des conjectures faisant état que les conditions d’un règlement imminent du conflit libanais ne sont pas encore réunies semblaient expliquer ce coup de froid qui a commencé à frapper la cote libanaise. Pour certains professionnels, le fait que le marché ne rebondisse pas d’une manière continue est le signe que la tendance haussière est en train de s’essouffler. Des ventes de lassitude se sont installées par endroits sur la cote dès le milieu de la semaine passée de pair avec quelques achats à bon compte portant sur d’autres valeurs, notamment les bancaires. Pourtant, ce phénomène n’a pas pu se prolonger jusqu’à la fin de la semaine, une rencontre improvisée entre MM. Berry et Hariri jeudi dernier en soirée est venue relancer quelques espoirs au niveau de la communauté financière. Cela d’autant qu’on venait d’apprendre de M. Hariri que le pays « va vers une solution sincère et véritable ». Mais il n’en demeurait pas moins que les opérateurs continuaient d’opter pour le « wait and see », et ce avant d’apprendre qu’une autre réunion nocturne avait eu lieu entre MM. Berry et Hariri vendredi dernier après la clôture du marché. L’absence de résultat concret après ces réunions a laissé croire que le règlement du conflit libanais se heurte toujours à des obstacles surmontables pour les uns et insurmontables pour d’autres. Dans ce contexte, le marché est resté sur ses gardes à la veille du week-end, ce qui a surtout pesé sur Solidere dont la poursuite du sit-in des forces de l’opposition dans des endroits relevant de son patrimoine commence à compromettre sérieusement ses perspectives d’avenir. Les actions A et B de cette société ont dû lâcher 0,12 % et 0,67 % de leurs valeurs boursières en reculant respectivement de 16,31 $ à 16,29 $ et de 16,43 $ à 16,32 $. Cependant, ce mouvement ne s’est pas accompagné de beaucoup d’activité, se limitant à la négociation de quelque 619 192 actions A et B d’une valeur de 10 178 985 $, représentant 65,77 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière contre la négociation de 1 287 816 actions A et B de cette société d’une valeur de 20 124 340 $, soit 72,56 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. En revanche, les valeurs bancaires, qui ont représenté 28,93 % de la cote la semaine passée avec la négociation de 535 166 titres d’une valeur de 4 476 445 $ contre 203 361 titres échangés d’une valeur de 6 128 468 $ et représentant 22,1 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée, sont restées généralement dans le vert. À l’exception ainsi du recul des actions préférentielles de la Byblos Bank de 104,40 $ à 102,20 $ (-2,1 %) et la stabilité des actions ordinaires de la Bank of Beirut à 12,80 $, le restant de ce compartiment s’est inscrit en hausse. Les certificats GDR de la Bank Audi ont progressé de 57 $ à 59,45 $ (+4,3 %) et ceux de la BLOM Bank de 62,60 $ à 62,95 $ (+0,56 %), ainsi que les actions de la Byblos Bank aussi bien ordinaires de 1,74 $ à 1,82 $ (+4,6 %) que prioritaires de 1,75 $ à 1,85 $ (+5,71 %) et celles de la banque BEMO de 4,10 $ à 4,30 $ (+4,88 %), de la Bank Audi de 57,25 $ à 58,45 $ (+2,09 %) et de la BLOM Bank C 2004 de 100 $ à 101 $ (+1 %). Par ailleurs, on a relevé la stabilité des actions du cimentier Holcim à 1,82 $ aux industrielles ainsi que des parts de Beirut Preferred Fund à 101,50 $ et Beirut Golden Income à 102 500 LL, alors que celles du Beirut Global Income ont progressé de 100 $ à 101 $ (+1 %) sur le Junior Market. L’indice BLOM des valeurs libanaises est parvenu, grâce aux bancaires, à reprendre 13,46 points ou 1,13 % d’une huitaine à l’autre pour finir la semaine écoulée à 1 204,50 points, son plus haut niveau depuis fin janvier dernier. Ce mouvement s’est produit dans des volumes peu nourris, ne dépassant pas au total 1 186 579 titres négociés d’une valeur de 15 476 429 $ contre 1 536 103 titres négociés d’une valeur de 27 733 323 $ pendant la même période.
La Bourse de Beyrouth a connu un nouveau rebond la semaine dernière, mais les turbulences ne sont peut-être pas terminées, selon plusieurs opérateurs qui ont fait état d’une certaine volatilité sur fond d’incertitudes politiques.
C’est ainsi qu’après avoir ouvert la semaine sous-revue en hausse, poursuivant son mouvement ascensionnel de la semaine qui l’a précédée...