Rechercher
Rechercher

Actualités

Changer de look avant d’atteindre Marseille…

Le métier d’agent d’émigration est, lui aussi, loin d’être une invention nouvelle. L’ouvrage du professeur Mallah nous apprend qu’un certain Sijaan Saadé faisait distribuer un manuel, en 1896, destiné aux candidats à l’émigration. En voilà un extrait : «Mieux vaut partir dans les bateaux français puisqu’ils sont meilleurs que d’autres. Ne pas emprunter les navires allemands destinés au transport de marchandises. » «Faire attention aux bandes qui exigent des commissions. » «Boire une gorgée de cognac et éviter les soupes pour prévenir le mal de mer. » «Changer sa tenue vestimentaire arabe contre des vêtements à la mode occidentale, à Beyrouth ou en Alexandrie, en tout cas avant d’atteindre Marseille. » Mais la palme de la meilleure trouvaille revient incontestablement aux marchands ambulants libanais, fraîchement émigrés, à qui leurs employeurs, libanais aussi, apprenaient les phrases suivantes, à utiliser pour mieux vendre: «Poor man, my lady !» (Je suis un pauvre homme madame!) «Five children, my lady !» (Cinq enfants madame!) « From Jerusalem !» (De Jérusalem!)
Le métier d’agent d’émigration est, lui aussi, loin d’être une invention nouvelle. L’ouvrage du professeur Mallah nous apprend qu’un certain Sijaan Saadé faisait distribuer un manuel, en 1896, destiné aux candidats à l’émigration. En voilà un extrait :
«Mieux vaut partir dans les bateaux français puisqu’ils sont meilleurs que d’autres. Ne pas emprunter les...