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Rugby Le XV de France avoue ses ambitions de grand chelem dans le tournoi des six nations

Lentement mais sûrement, les joueurs du XV de France commencent à admettre qu’ils ont l’ambition de remporter le grand chelem dans le tournoi des six nations. Après trois victoires sur l’Italie, l’Irlande et Galles, et avant de rencontrer l’Angleterre à Twickenham, dimanche, et l’Écosse au Stade de France le samedi suivant, David Skrela et Dimitri Yachvili sont les plus directs. Peut-être parce que le demi de mêlée et le demi d’ouverture ont pour point commun d’avoir des pères qui ont participé à la conquête d’un des huit grands chelems du rugby français, en 1968 pour Michel Yachvili et en 1977 pour Jean-Claude Skrela. « Plus on avance, plus on y pense, dit Skrela. On n’avait pas un calendrier favorable au début, ce n’était pas à l’ordre du jour et puis, plus ça va, plus l’équipe est en confiance, alors autant aller jusqu’au bout. » « On est à deux matches, il faut y penser. On n’en gagne pas chaque année », reconnaît Yachvili, qui faisait déjà partie de l’équipe vainqueur du dernier grand chelem du XV de France en 2004. Le demi de mêlée, qui fera sa rentrée dimanche après avoir regardé du banc des remplaçants les trois premiers matches du tournoi, reconnaît même que le grand chelem a pris provisoirement le pas sur la Coupe du monde. « À long terme, on pense bien sûr à la Coupe du monde mais, cette semaine, tout le monde est concentré sur ce match qui sera peut-être une étape décisive », dit-il. Les portes de l’espérance Les malheurs de l’équipe d’Angleterre que son entraîneur, Brian Ashton, a lui-même reléguée en « deuxième division du rugby mondial » et les faiblesses apparentes de l’Écosse battue chez elle par l’Italie aiguisent les appétits. La douce euphorie qui gagne le Centre national du rugby de Marcoussis n’est pas forcément du goût de tout le monde. Inutile ainsi de parler de grand chelem à l’entraîneur Bernard Laporte, qui y a conduit l’équipe en 2002 et 2004 et s’échine à persuader ses joueurs qu’ils vont devoir jouer dimanche « le match le plus dur du tournoi ». Jo Maso, qui est titulaire de cinq grands chelems, un comme joueur, en 1968, quatre comme manager 1997, 1998, 2002 et 2004, ne prononce pas encore les mots, mais commence à céder au lyrisme. « Nous sommes forts de trois victoires et nous avons envie de continuer pour que s’ouvrent les grandes portes de l’espérance en fin de tournoi », dit le manager du XV de France. Comme souvent, Raphaël Ibanez, vainqueur de deux grands chelems en 1998 et 2002, fait la synthèse entre la sincérité de Yachvili et de Skrela et la prudence de Laporte. « Un grand chelem c’est quelque chose de spécial, ça fait partie de la magie du tournoi et nous voulons goûter à cette magie, mais il reste deux matches et il faut les gagner tous les deux », dit-il.
Lentement mais sûrement, les joueurs du XV de France commencent à admettre qu’ils ont l’ambition de remporter le grand chelem dans le tournoi des six nations.
Après trois victoires sur l’Italie, l’Irlande et Galles, et avant de rencontrer l’Angleterre à Twickenham, dimanche, et l’Écosse au Stade de France le samedi suivant, David Skrela et Dimitri Yachvili sont les...