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Actualités - CHRONOLOGIE

Indonésie - Une nouvelle tragédie aérienne accroît la série noire Un Boeing rate son atterrissage et prend feu à Java : au moins 21 morts

Un Boeing 737 s’est enflammé en ratant son atterrissage hier dans la ville indonésienne de Yogyakarta, faisant au moins 21 morts et des dizaines de blessés. La carlingue de l’avion de ligne s’est transformée en piège mortel pour des voyageurs paniqués qui se sont rués, parfois en vain, vers les issues de secours. Les blessés, souvent grièvement brûlés, ont fui le brasier de l’appareil en se portant les uns les autres au milieu d’une rizière bordant l’aéroport de cette ville du centre de Java. Le Boeing 737-400 de la compagnie nationale indonésienne Garuda Indonesia transportait 133 passagers et sept membres d’équipage. Il était parti de la capitale Djakarta. Il a violemment heurté la piste de Yogyakarta, avant d’en sortir et de s’enflammer comme s’il avait explosé. Le bilan de la catastrophe a fluctué au cours de la journée, les autorités devant trier des corps calcinés, déposés dans des housses mortuaires jaunes, autour de la carcasse aux tôles tordues longuement arrosée par les pompiers. « Nous pouvons dire qu’il y a au moins 21 morts », a déclaré Slamet Purnomo, chef de la police scientifique. Le ministère de la Santé et le ministre des Transports avaient, eux, annoncé 23 morts, tandis que Garuda Indonesia annonçait 21 morts et 109 blessés. Le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, a demandé une enquête sur cet accident, qui allonge une série noire dans les transports indonésiens, souvent accusés de défaillances dans le domaine de la sécurité. « L’avion allait trop vite ou a trop accéléré, ce qui l’a fait sortir de la piste d’environ 300 mètres », a expliqué Benyamin Dandel, responsable de la base de l’armée de l’air de Yogyakarta. Din Syamsuddin, président de la Muhammadiyah, la seconde plus importante organisation islamique d’Indonésie, se trouvait à bord du Boeing. Il devait rencontrer à Yogyakarta le ministre australien des Affaires étrangères, Alexander Downer. « L’avion a violemment heurté deux fois (le sol). J’ai entendu les gens crier. Il faisait noir et il y avait de la fumée partout. J’ai vu de nombreux passagers blessés », a-t-il relaté. « J’étais assis pas loin de l’issue de secours, j’ai senti que quelqu’un me guidait », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Il restait encore de nombreuses personnes à l’intérieur de l’avion après ma sortie. » Une délégation d’une dizaine d’Australiens, dont des diplomates et des journalistes, se trouvait à bord. Le Premier ministre australien, John Howard, a appelé la population australienne à se tenir prête à de « mauvaises nouvelles ». M. Downer a écarté l’hypothèse d’un attentat, privilégiant celle de l’accident. Il a indiqué que quatre Australiens étaient portés disparus. Une équipe de trois médecins australiens, dont Fiona Wood, une experte des grands brûlés de renommée mondiale, était en route hier pour l’Indonésie, ont indiqué les autorités australiennes. L’hôpital royal de Darwin, dans le nord de l’Australie, a indiqué qu’il se tenait prêt à accueillir les blessés dans son centre pour traumatisés. Ces dernières semaines, des incidents à répétition ont été relevés dans le secteur aérien indonésien, après qu’un Boeing 737 de la compagnie Adam Air se fut abîmé en mer le 1er janvier avec 102 personnes à bord. L’entreprise publique Garuda Indonesia a accumulé plus de 800 millions de dollars de dettes. La société a gagné sa mauvaise renommée, en termes de qualité de service et de corruption, sous le régime autoritaire de l’ex-président Suharto. Elle est néanmoins généralement considérée comme plus fiable que d’autres compagnies privées indonésiennes accusées de rogner sur la sécurité.

Un Boeing 737 s’est enflammé en ratant son atterrissage hier dans la ville indonésienne de Yogyakarta, faisant au moins 21 morts et des dizaines de blessés. La carlingue de l’avion de ligne s’est transformée en piège mortel pour des voyageurs paniqués qui se sont rués, parfois en vain, vers les issues de secours. Les blessés, souvent grièvement brûlés, ont fui le...