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Le Barca au bord du gouffre

Les Barcelonais, superbes vainqueurs en mai 2006, se refusent à évoquer une élimination de la Ligue des champions qui leur tend les bras ce soir à Liverpool, dans un 8e de finale retour qu’ils ne savent trop comment aborder. Battus 2 à 1 à l’aller à l’issue d’un match indigne, Barcelone vient de perdre le commandement du championnat d’Espagne à Séville (1-2). Ronaldinho, dont les soucis de poids s’étalent dans la presse, a manqué un penalty, Ludovic Giuly et Gianluca Zambrotta ont été exclus. Certes, ses prédécesseurs au palmarès, Liverpool et Porto, ont aussi été éliminés en 8e de finale de l’édition suivante. Mais aucun n’avait l’aura des Catalans qui ne savent trop quelle attitude adopter face aux Anglais. Il y a ceux qui, comme le gardien Victor Valdes ou le milieu Xavi, estiment qu’il faudra « prendre des risques de manière constante de la première à la dernière minute », « y aller à fond ». Et puis il y a les lucides, comme le défenseur Zambrotta et le milieu Deco, qui appellent à « ne pas oublier la défense », à « être combatifs, mais avec intelligence, sans commettre d’erreurs ». Les Catalans ne devront pas se laisser piéger par la première défaite à domicile cette saison de Liverpool, samedi, dans un match que les Reds ont dominé. Leur défaite est plus imputable à la « baraka » du moment de Manchester United qu’à leur performance. « Jouer comme une finale » Certes, les Anglais souffrent de l’absence d’un buteur de classe internationale, mais dans les circonstances présentes, cette faiblesse semble vénielle. Après un début de saison médiocre, Liverpool est sur une pente ascendante et n’a que la Ligue des champions comme perspective de titre. En championnat, Liverpool possède la meilleure défense à domicile, avec un total ridicule de 4 buts encaissés en quinze matchs. Avant celui marqué dans le temps additionnel par Manchester, Pepe Reina avait gardé ses buts inviolés pendant neuf matches de Premier League à Anfield Road. Liverpool n’est pas le candidat idéal pour un exploit catalan. Pour suivre l’exemple du Benfica, tombeur des Anglais l’an passé en 8e de finale après une victoire 2 à 0 à Anfield Road, Lionel Messi, Samuel Eto’o et Ronaldinho, qui devraient débuter le match, devront redevenir les joueurs qu’ils étaient il y a quelques mois, malgré la méforme apparente du premier à Séville, le retour de blessure polémique du deuxième et les bourrelets du troisième. « Nous devons jouer comme si c’était une finale, avec beaucoup d’intensité », déclare le Français Ludovic Giuly. « Nous ne devons pas jouer arrêtés. Nous devons jouer dans la profondeur, dans la verticalité et chercher la surprise », poursuit l’Argentin Javier Saviola. Liverpool, qui se souvient que son triomphe de 2005 à l’issue d’une finale improbable contre l’AC Milan avait été une surprise considérable, est déterminé à procéder à la mise à mort. « Je peux assurer que nous allons battre Barcelone et atteindre les quarts de finale », affirme Dirk Kuyt, l’avant-centre néerlandais des Reds. Si un exploit espagnol lui donnait tort, le Barça abandonnerait d’un coup son costume d’homme malade de l’Europe pour retrouver celui de favori à sa succession.
Les Barcelonais, superbes vainqueurs en mai 2006, se refusent à évoquer une élimination de la Ligue des champions qui leur tend les bras ce soir à Liverpool, dans un 8e de finale retour qu’ils ne savent trop comment aborder.
Battus 2 à 1 à l’aller à l’issue d’un match indigne, Barcelone vient de perdre le commandement du championnat d’Espagne à Séville (1-2)....