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Actualités - CHRONOLOGIE

L’institut Cervantès va ouvrir à Tokyo son plus grand centre mondial

L’institut Cervantès, vitrine de la culture hispanique à l’étranger, va ouvrir à Tokyo, l’automne prochain, son plus grand centre du monde, afin de répondre à l’engouement croissant des Japonais pour la langue, les lettres et les arts espagnols. L’institut Cervantès a été créé en 1991 par le gouvernement espagnol pour unifier tous les Centres culturels espagnols dans les pays non hispanophones. Le centre s’installera dans un bâtiment de huit étages et 4300 mètres carrés dans l’élégant quartier central de Hanzomon, non loin de ses concurrents français, britannique, italien et allemand. Ce 67e centre Cervantès inauguré dans le monde comptera 18 salles de cours pouvant accueillir 300 élèves à la fois, un cinéma-auditorium de 200 places, une salle d’exposition, une bibliothèque de 40000 volumes, une librairie et une boutique de cadeaux espagnols et latino-américains. Il hébergera également un bar à tapas où les étudiants japonais, réputés timides dans l’apprentissage des langues, «pourront surmonter leur gêne, se jeter à l’eau et pratiquer leur espagnol», a expliqué à l’AFP le futur directeur de l’établissement, Victor Ugarte. L’objectif de l’institut est de compter en permanence 5000 élèves inscrits, ce qui en ferait un des plus importants Centres culturels étrangers de Tokyo. Il devrait employer à terme quelque quarante à cinquante professeurs, provenant d’Espagne mais aussi d’Amérique du Sud, afin que tous les accents du monde hispanique soient représentés parmi le corps enseignant. «On compte au Japon quelque 70000 étudiants en espagnol de niveau avancé, et on estime à un million le nombre de Japonais qui, à un moment ou un autre de leur vie, ont commencé à apprendre l’espagnol», souligne M. Ugarte. La ville de Tokyo compte déjà à elle seule 333 écoles de langues proposant des cours d’espagnol. Selon M. Ugarte, 70% des Nippons hispanisants sont des femmes, dont les motivations sont surtout culturelles ou ludiques. «Ce sont des ménagères qui ont un intérêt culturel pour l’Espagne, ou bien de jeunes professionnelles très actives qui ont de l’argent, du temps pour le dépenser et l’envie d’apprendre des langues», précise-t-il. «Nous ne pouvons pas ignorer le facteur flamenco», poursuit le futur directeur du centre pour expliquer cet intérêt des Japonaises pour l’espagnol. «Rien qu’à Tokyo, on compte 40000 élèves de flamenco. Toutes ces danseuses sont logiquement intéressées par l’Espagne», ajoute-t-il. L’institut Cervantès lui-même n’a pas vocation à offrir des cours de danse. Mais il pourrait inclure dans son programme d’activités culturelles des cours d’histoire du flamenco. Les liens entre l’archipel et le monde hispanophone sont nombreux et anciens. Le Japon compte une assez large communauté d’immigrés latino-américains (principalement brésiliens et péruviens) et des milliers de descendants d’émigrants japonais – souvent des pauvres partis au début du XXe siècle – peuplent par ailleurs l’autre rive du Pacifique. Les relations économiques entre Tokyo et l’Amérique du Sud se sont d’ailleurs sensiblement développées ces dernières années. Le centre Cervantès de Tokyo, qui commencera ses activités académiques fin septembre ou début octobre, sera le troisième en Asie avec ceux de Manille et de Pékin, ce dernier ayant été inauguré en juillet 2006. D’autres centres sont prévus dans les prochaines années à New Delhi, à Sydney et surtout à Séoul, la Corée du Sud étant le pays asiatique où les hispanisants sont les plus nombreux (on en compterait environ 100000), sans que l’on connaisse très bien les raisons de cet engouement. Roland de COURSON (AFP)
L’institut Cervantès, vitrine de la culture hispanique à l’étranger, va ouvrir à Tokyo, l’automne prochain, son plus grand centre du monde, afin de répondre à l’engouement croissant des Japonais pour la langue, les lettres et les arts espagnols.
L’institut Cervantès a été créé en 1991 par le gouvernement espagnol pour unifier tous les Centres culturels espagnols...