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Actualités - OPINION

Vers une absence politique « mondialisée » ?

Selon un sondage effectué par BVA pour Orange le 12 février 2007, 71 % des Français seraient « plutôt » ou « tout à fait » favorables à un gouvernement d’union nationale en France*. Ainsi, ce leitmotiv très en vogue au Proche-Orient et plus précisément dans les zones de conflit, au Liban et en Palestine, séduit en Europe. En France, la campagne présidentielle bat son plein. Les Français assistent à une supermédiatisation des candidats au détriment de leurs projets. Sarkozy qui, dit-on, a introduit le style américain du « show », a vite été rattrapé par Royal dans cette guerre d’image. Après le vote par défaut de 2002, les Français craignent, à juste titre, le renouvellement de ce même scénario en 2007. Au Liban, l’enjeu est différent. Le gouvernement actuel issu des élections de 2005 a perdu une partie de sa légitimité car la coalition qui lui a permis de s’installer au pouvoir s’est effritée. Le pays est déchiré par des allégeances extérieures centrifuges et l’opposition réclame une participation plus effective au pouvoir. Dans les territoires palestiniens, face à l’étau de plus en plus étroit imposé par Israël et la communauté internationale et au danger de conflit fratricide, le gouvernement d’unité nationale se présente comme le seul moyen de mettre fin au boycott international sanctionnant le choix démocratique des Palestiniens soutenant la résistance. Dans ces trois cas, et en dépit des différences, un constat se dégage : il y a échec, voire absence du politique. En France, la politique devient un produit de consommation caractéristique, inhérent aux sociétés développées. Les politiques misent sur l’émotion et le « just in time ». Au Liban, le politique peine à dépasser les clivages clientélistes, féodaux et sectaires. En Palestine, on assiste au triomphe de la politique de la force, celle de l’occupation, inhibant toute force de la politique. Nous évoluons dans un monde en régression. Il ne s’agit pas d’un choc de civilisations, mais plutôt d’un retour vers la loi de la nature, la loi du plus fort, hypothéquant ainsi des acquis millénaires. Face à cette régression, nombre de citoyens appellent leurs politiques, quelle que soit leur couleur, à s’unir, prendre leurs responsabilités devant l’histoire et œuvrer dans le sens de l’évolution de la conscience humaine. Mohammad HAMDAN Paris Président du Collectif de citoyens libanais et amis du Liban *Paru dans Le Monde du 17 février.
Selon un sondage effectué par BVA pour Orange le 12 février 2007, 71 % des Français seraient « plutôt » ou « tout à fait » favorables à un gouvernement d’union nationale en France*. Ainsi, ce leitmotiv très en vogue au Proche-Orient et plus précisément dans les zones de conflit, au Liban et en Palestine, séduit en Europe.
En France, la campagne présidentielle bat son plein....