La Chine reçoit une bonne note dans la lutte contre le sida

Les progrès de la Chine dans la lutte contre le sida sont soulignés dans un article publié par la revue médicale britannique The Lancet, un cas rare de reconnaissance de la part d’une telle publication internationale. L’article signé par cinq experts de santé publique chinois et occidentaux cite les programmes d’échange de seringues et de fourniture de méthadone pour les usagers de drogues, les campagnes encourageant les homosexuels à se protéger, le dépistage de routine du VIH parmi les groupes à risques et la fourniture de médicaments gratuits pour les séropositifs ou malades du sida. Malgré ces améliorations, il reste « une formidable tâche » à accomplir pour transcrire les politiques du gouvernement central aux niveau provincial et local, soulignent les auteurs. L’article reprend les chiffres officiels d’infections – jugés fortement sous-estimés par certains experts – selon lesquels il y aurait eu 650 000 séropositifs ou malades du sida en Chine fin 2005. Fin 2006, 30 640 patients auraient bénéficié d’antirétroviraux gratuits. L’usage de drogue par intraveineuse est la principale cause de propagation du VIH en Chine, mais la contamination lors des rapports sexuels connaît actuellement une progression rapide, représentant près de la moitié des nouveaux cas. Dans un commentaire publié par The Lancet, Therese Hesketh, de l’Institut de la santé de l’enfant, à Londres, critique fortement les experts qui avaient « substantiellement surestimé » l’infection en Chine par le passé. Elle s’en prend notamment aux estimations de l’Onusida dont un rapport publié en 2002 affirmait que la Chine avait un million de porteurs du VIH/sida.