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Actualités - CHRONOLOGIE

Le centenaire d’un mouvement de « fraternité » célébré au Kenya Émotion autour de la tombe de Baden Powell pour les 100 ans du scoutisme

Sur les hauteurs ensoleillées du centre du Kenya, des milliers de scouts ont allumé hier avec recueillement un flambeau sur la tombe du fondateur du scoutisme pour rendre hommage à un « visionnaire » et célébrer le centenaire d’un mouvement de « fraternité ». Sous un ciel bleu azur, quelque 200 personnes, dont une majorité d’enfants scouts kényans, se recueillent autour de la tombe en marbre blanc de lord Robert Baden Powell, fondateur du scoutisme, et de sa femme dans la ville de Nyeri, à environ 120 km au nord de la capitale kényane Nairobi, sur les contreforts du mont Kenya. La foule colorée d’uniformes violets, beiges ou marron selon les âges, est bardée d’insignes, de bérets, de foulards. Le silence qui s’impose tranche avec les rythmes de la fanfare des jeunes scouts d’une école kényane qui ont mené la procession de la maison de l’officier britannique Baden Powell – né le 22 février 1857 et qui avait pris sa retraite à Nyeri de 1937 à sa mort en 1941 – jusqu’au cimetière. Des gerbes de fleurs égaient le dépouillement du cimetière. On y entre par une allée bordée de panneaux où sont inscrites les qualités requises pour être scout : « Un scout est loyal, raisonnable, courageux, obéissant, honnête, dévoué, etc. » La cérémonie, qui donne le coup d’envoi de la célébration du centenaire du scoutisme à travers le monde, s’ouvre par une prière d’un prêtre kényan anglican. Après avoir salué leur fondateur d’un signe de main, les scouts et les guides – correspondant féminin du scoutisme – réaffirment en chœur la promesse faite avant de s’engager dans le mouvement: « Sur mon honneur, je promets que je ferai de mon mieux pour remplir mes obligations envers Dieu et mon pays, pour aider les autres et obéir à la loi des scouts. » Les bravos fusent lorsque le flambeau symbolisant « l’esprit scout et guide » et « la flamme de la paix 2007 » est allumé sur la tombe. Le flambeau voyagera à travers le Kenya, l’Éthiopie, le Soudan, l’Égypte, la Grèce, l’Italie, la France, la Belgique et le Royaume-Uni, où le point d’orgue du centenaire sera organisé sur l’île de Brownsea, lieu du premier camp scout en 1907. Ambiance champêtre pour la suite de la célébration à 5 km de Nyeri, dans un campement où 8 000 à 10 000 scouts déambulent, en majorité des jeunes venus du Kenya, qui compte l’une des associations scoutes les plus importantes d’Afrique, mais aussi d’Ouganda, d’Afrique du Sud, du Canada, du Danemark, d’Angleterre ou encore du nord de l’Europe. Le Français Guillaume Cailleaux, 28 ans, arrive du Burundi où il mène un projet avec des scouts locaux. « Pour moi, cette flamme est le symbole de la fraternité entre l’Afrique et l’Europe », dit-il, ajoutant que le défi du scoutisme est aussi « la paix et la protection de la planète ». La « fraternité » et l’ouverture aux autres sont aussi le principal héritage de Baden Powell, selon Raffaela Ruzza, scoute italienne travaillant comme volontaire au Kenya. « Rappelez-vous que cette flamme est destinée à rendre hommage à cet homme qui était un visionnaire, mais qui ne savait pas que son mouvement allait réunir jusqu’à 30 millions de personnes », lance Martine Lévy, présidente du Comité mondial de l’amitié internationale scoute et guide. « Après 100 ans, ses idées fondées sur les valeurs de l’amitié, de la non-discrimination, de la paix, du sens des responsabilités restent valables », conclut Honorine Kiplagat, directrice pour l’Afrique de l’Association mondiale des guides et éclaireuses.
Sur les hauteurs ensoleillées du centre du Kenya, des milliers de scouts ont allumé hier avec recueillement un flambeau sur la tombe du fondateur du scoutisme pour rendre hommage à un « visionnaire » et célébrer le centenaire d’un mouvement de « fraternité ».
Sous un ciel bleu azur, quelque 200 personnes, dont une majorité d’enfants scouts kényans, se recueillent...