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Le Petit Palais remet en lumière les peintres Sargent et Sorolla

Le Petit Palais à Paris remet en lumière les trajectoires croisées de deux peintres illustres en leur temps, l’Américain John Singer Sargent (1856-1925) et l’Espagnol Joaquim Sorolla (1863-1923), un peu oubliés aujourd’hui. «Peintres de la lumière» propose jusqu’au 13 mai une centaine de toiles et dessins de ces deux peintres de la génération post-impressionniste, deux «artistes peu connus qui échappent aux grandes classifications», explique à la presse Dominique Morel, l’un des commissaires de l’exposition avec l’Espagnol Tomas Llorens. Les deux hommes, d’origine sociale différente – Sorolla est issu d’un milieu modeste, Sargent est un grand bourgeois – ont pourtant en commun une «éducation classique, une vie voyageuse et le même goût pour la peinture de portrait, la scène de genre et la peinture décorative», dit M. Morel. Quasi contemporains – ils ont sept ans d’écart –, ils ont eu «beaucoup de succès et, à la fin de leur vie, se sont tous deux repliés vers la peinture pure, le pur plaisir de peindre», ajoute le conservateur du Petit Palais, musée des beaux-arts de la ville de Paris. L’exposition propose en treize salles un parcours à la fois chronologique et thématique où se confrontent les œuvres des deux hommes qui se sont connus et s’admiraient, échangeant lettres et tableaux. Le talent de portraitiste de l’Américain – «Tous les grands personnages du temps voulaient un portrait de Sargent», dit M. Morel – éclate dans ses portraits intimistes et décalés, comme celui de l’écrivain Robert Louis Stevenson et de sa femme qui s’ignorent ostensiblement sur la toile. Le célèbre auteur de L’île au trésor jugea avec humour le tableau «sacrément bizarre.» Sorolla, pour sa part, produit d’abord une peinture naturaliste, sociale, qui évoque les petites gens, avec des tons sombres et contrastés. Quelques années plus tard, sa palette s’éclaircit spectaculairement avec des scènes de plage de grand format, où dominent le rose et le blanc, aux effets de lumière qui le rapprochent des impressionnistes. L’influence des grands maîtres du passé, et notamment de Velazquez que les deux artistes admiraient, est particulièrement évoquée dans la section des grands portraits de groupes et d’apparat. Sorolla, qui refusait de se considérer comme portraitiste, alors qu’il a peint quelque 500 portraits, met «davantage l’accent sur la personnalité», dit M. Morel. Sargent, dernier grand représentant de la tradition du portrait classique, «cherche à exprimer le rang social, évoque l’apparat, avec vie et sensibilité.» L’exposition, déjà présentée à Madrid, propose également un ensemble de dessins d’artistes de leur temps, issus de la collection du musée. Fabienne FAUR (AFP)
Le Petit Palais à Paris remet en lumière les trajectoires croisées de deux peintres illustres en leur temps, l’Américain John Singer Sargent (1856-1925) et l’Espagnol Joaquim Sorolla (1863-1923), un peu oubliés aujourd’hui.
«Peintres de la lumière» propose jusqu’au 13 mai une centaine de toiles et dessins de ces deux peintres de la génération post-impressionniste,...