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Actualités - CHRONOLOGIE

Le centre d’externat de l’association accueille désormais 110 enfants Grâce à un don du Japon, l’AFEL rénove ses locaux à Sin el-Fil

L’Association du foyer de l’enfant libanais (AFEL) a inauguré officiellement ses locaux rénovés à Sin el-Fil grâce à un don de l’ambassade du Japon s’élevant à 51 890 dollars. Ce centre, situé dans trois étages d’un immeuble de Sin el-Fil, avait été fondé en 1981. Il accueille actuellement 110 enfants à risque, les protégeant de la délinquance. Ce n’est pas la première fois que l’ambassade du Japon accorde une aide à l’AFEL. En 2002, elle avait versé 39 490 dollars à l’association pour l’achat d’un bus scolaire à l’intention des enfants accueillis à l’internat de Jouar, un espace qui reçoit des enfants en danger moral, physique et psychologique. C’est au centre d’externat de l’AFEL, à Sin el-Fil, qu’une réception a été organisée, en présence de l’ambassadeur du Japon, Yoshihisa Kuroda, un délégué de l’ambassade de France, Vincent Ténière, la présidente et le président honoraire de l’AFEL, Simone et Gabriel Wardé, des membres de l’association et des représentants de diverses ONG, dont notamment les Restos du cœur, ayant un local dans le même immeuble que le centre de l’AFEL, et la Fondation René Moawad, qui coopère avec l’association dans le cadre du projet américain Access. Le centre d’externat reçoit, de lundi à vendredi, les enfants dès 13 heures, à la sortie de l’école. C’est ici qu’ils prennent un repas chaud, qu’ils étudient, encadrés par des enseignantes, et qu’ils font des activités d’éveil. Ces enfants, âgés entre 5 et 14 ans, sont issus de familles à problèmes et habitent le secteur de Nabaa-Bourj Hammoud. Que ce soit sur les tableaux d’affichage ou dans la salle où la cérémonie à eu lieu, l’AFEL a tenu à remercier le Japon et son peuple. Sur l’un des murs blancs, des lettres rouges ont été collées et l’on pouvait lire : « We thank the people of Japan. » (Nous remercions le peuple du Japon). Sur l’un des tableaux d’affichage, des gravures sur bois, exécutées par les enfants, montrent diverses geishas et paysages japonais. Le don de l’ambassade du Japon a permis de rénover le centre (peinture, carrelage, remplacement des sanitaires, installation de nouvelles fenêtres et chauffe-eau…) et de le remeubler (chaises, tables, canapés, pupitres, bureaux, armoires…). Prenant la parole, la présidente de l’association, Simone Wardé, a remercié le Japon et son peuple qui ont contribué à la restauration, l’aménagement et l’ameublement du centre en juin 2005. « Depuis la fin des travaux, c’est-à-dire depuis octobre 2005, nous souhaitions recevoir l’ambassadeur du Japon et le remercier de vive voix pour lui montrer ce que la donation de 51 890 dollars, que le peuple du Japon a bien voulu nous accorder, nous a aidés à réaliser », a-t-elle dit. Présentant l’association qu’elle préside, Mme Wardé a indiqué que « l’AFEL est une association laïque, apolitique et aconfessionnelle. Fondée en 1976, soit depuis trente ans, elle est au service de l’enfant libanais nécessiteux qui a subi des problèmes sociaux multiples ». « En 1976, l’AFEL s’occupait de 85 enfants et de 32 familles auxquelles ils appartiennent, actuellement elle s’occupe de 500 enfants et de 220 familles. Ces enfants sont répartis en quatre centres ou services : l’internat de Jouar el-Bouachek, au Kesrouan, qui accueille 55 enfants ; le centre d’externat de Sin el-Fil qui reçoit 110 enfants par jour ; le service de rattrapage scolaire, unique au Liban, qui s’occupe de 80 enfants nécessiteux qui ont un retard scolaire ou un léger retard mental, dans l’espoir de les aider à dépasser leur handicap scolaire ; et le service d’aide aux familles pour lequel l’AFEL a la charge de 255 enfants et de leurs familles. Elle leur assure la scolarisation, les soins médicaux, le suivi social et pédagogique », souligne la présidente de l’association. Mme Wardé a rappelé que le centre d’internat de Jouar a bénéficié en avril 2002 d’un bus Mitsubishi qui sert au transport des enfants à l’école et dont le prix s’élevait à 39 490 dollars. Elle a remercié le peuple du Japon au nom des enfants de Jouar « qui bénéficient depuis plus de quatre ans de ce bus pour les conduire à l’école, les ramener, et pour les sorties hebdomadaires ». Revenant sur la rénovation du centre d’externat de Sin el-Fil, elle a indiqué : « Ce centre situé dans la banlieue populaire de Beyrouth reçoit tous les jours 110 enfants à leur retour de l’école. Il leur assure un repas chaud, des études du soir avec répétiteurs et volontaires, puis des activités d’éveil de loisirs leur sont proposées. » Elle ajoute que « dans cette banlieue de Beyrouth en proie à des dangers très graves pour les enfants et les adolescents (drogue, prostitution, pédophilie), ce centre est nécessaire dans la mesure où il assure aux enfants à risque un accueil, une écoute et un encadrement sécurisant et attirant ». « C’est pourquoi, en nous aidant à agrandir ce centre, à l’aménager, à le meubler, vous aurez contribué avec nous à prévenir la délinquance à laquelle sont attirés tous les jeunes de cette région. Les événements tragiques que nous vivons depuis quelques années ont eu pour conséquence un marasme économique et donc un chômage qui frappe plus de 200 familles que nous aidons et qui se répercute négativement sur leurs enfants », a conclu la présidente de l’association. C’est ensuite l’ambassadeur du Japon qui a pris la parole. Il a félicité l’AFEL pour le succès dans la mise en place du projet financé par l’ambassade du Japon. « Ce projet, financé par le Japon, a pour but de créer un environnement confortable aux enfants à problèmes sociaux afin qu’ils restent à l’abri de la délinquance et qu’ils reçoivent l’aide nécessaire sur le plan de l’éducation », a-t-il indiqué. M. Kuroda a également souligné que le financement de la rénovation du centre de Sin el-Fil « constitue la deuxième aide que le Japon accorde à l’AFEL, et ce après la remise du bus en 2002 destiné au centre du Kesrouan. Je suis heureux de savoir que l’ambassade et l’AFEL ont déjà des relations solides ». L’ambassadeur du Japon a ensuite rendu hommage aux « efforts déployés par l’AFEL dans le but d’aider le plus grand nombre possible d’enfants à surmonter les difficultés sociales en leur assurant une assistance sur le plan éducatif ». « La modeste contribution du Japon reflète l’amitié et l’aide que nous accordons au peuple du Liban », a-t-il conclu. Un documentaire sur les activités de l’AFEL ainsi que sur les travaux de rénovation effectués au centre de Sin el-Fil grâce au don de l’ambassade du Japon a été projeté. L’aide japonaise a également permis à l’AFEL de recevoir plus d’enfants et de leur consacrer plus d’espace. De 80, ils sont devenus 110 au centre d’externat de Sin el-Fil. Au cours de la cérémonie, six enfants de l’AFEL ont dansé. Sur de la musique japonaise, trois filles habillées de kimonos aux couleurs chaudes, portant des éventails et coiffées de baguettes et de fleurs ont esquissé une danse. Une dabké, exécutée par deux filles et un garçon, a suivi. Dans les salles de classe où les enfants font au quotidien leurs devoirs, le Japon était au programme. Le thème figure également sur les tableaux d’affichage. Interrogés, les enfants énumèrent les sports japonais : le taekwondo, le kung-fu, le judo et le sumo. Une fille parle des sports étrangers que les Japonais apprécient : « Ils aiment beaucoup le base-ball », s’écrit-elle. Les enfants évoquent le théâtre japonais, les geishas, les kimonos, le système scolaire dans le pays du Soleil-Levant et les 2 000 lettres de l’alphabet japonais. En 1996, le Japon a mis en place un programme d’assistance au Liban visant à financer des projets de développement. Jusqu’à présent, plus de sept millions de dollars ont été distribués à des municipalités, des ONG, des hôpitaux, des écoles privées, des instituts de recherche et d’autres organisations à but non lucratif. Patricia KHODER

L’Association du foyer de l’enfant libanais (AFEL) a inauguré officiellement ses locaux rénovés à Sin el-Fil grâce à un don de l’ambassade du Japon s’élevant à 51 890 dollars. Ce centre, situé dans trois étages d’un immeuble de Sin el-Fil, avait été fondé en 1981. Il accueille actuellement 110 enfants à risque, les protégeant de la délinquance.
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